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Drame de Furiani : vous êtes pour un 5 mai sans foot

Noël Le Graët

Noël Le Graët - -

Plus de 21 ans après la catastrophe de Furiani, la question de l’hommage aux victimes fait encore débat. RMC Sport a mis ses lecteurs à contribution pour trouver la meilleure façon de commémorer cette triste date.

Une tribune qui s’effondre, 18 morts et plus de 2 300 blessés. Le 5 mai 1992, à Bastia, le football français vivait la plus grande catastrophe de son histoire. Et plus de 21 ans après, la France du foot n’arrive toujours pas à faire son deuil. Car si la tristesse est encore là, c’est surtout la façon de saluer la mémoire de ceux qui ont perdu la vie ce soir de Bastia-OM, en demi-finale de Coupe de France, qui fait débat. Alors que dans le cadre de sa série sur « Les grands drames du sport », RMC Découverte diffusera ce lundi soir (20h45) un reportage sur cette catastrophe, Rmcsport.fr a lancé une grande consultation auprès de ses lecteurs. Avec une question : « Comment le foot français doit-il honorer la mémoire des victimes de Furiani ? »

Pour une écrasante majorité, la réponse est simple : faire du 5 mai une journée sans football. « Rendons hommage aux victimes et à leurs familles. Pas de match le 5 mai », lance Marruchofernandes. Même son de cloche chez Josepha Guidicelli et Cydès, qui propose même que lors des matchs précédents, certains coups d’envoi soient donnés par des membres des familles de victimes. « Il faut faire du 5 mai une journée sans football, mettre en place des actions annuelles du souvenir », estime aussi Lag2b.

Une commémoration nationale ou rien ?

La plupart des participants estime en tout cas que, si des actions doivent être organisées, elles doivent avoir lieu dans toute la France et pas uniquement en Corse. « Ce jour-là, dans cette maudite tribune, il n’y avait pas que des Corses mais des journalistes venus de tout l’Hexagone, rappelle Mariuccia 2b. Pourquoi en faire une histoire corso-corse ? Par respect pour eux et leur famille, la FFF, la LFP (conscients du problème) et la République française doivent sacraliser le 5 mai. » « Si une tribune du Parc des Princes s'était effondrée, aurait-on dit : "On ne joue plus en Ile-de-France mais partout ailleurs on continue" ? », interroge quant à lui OGMA.

Quelques avis divergent toutefois et la question de la commémoration pose encore problème pour certains. « Cette année-là, il n'y a pas eu de finale de Coupe de France. C'est un hommage aux victimes, pense AbonnéETG. Après, que tous les 10, 20 ou 30 ans il y ait une minute de silence lors de la finale de Coupe de France en rappel de cette tragédie me semble suffisant. » « La vie continue, écrit Phil78. Faut-il arrêter de jouer ? Doit-on refuser de travailler à chaque anniversaire de la mort d’un proche ? Est-ce pour autant que l'on ne pense pas à eux ? Une commémoration ce jour-là et sur chaque stade, oui, mais le championnat doit poursuivre sa route. »

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La rédaction