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Droits TV: Macron aurait averti le foot français au moment de signer avec Mediapro

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La crise des droits TV dans le football français s'est invitée dans la réunion avec le président de la République, Emmanuel Macron, mardi. Selon Bernard Laporte, participant lors de cet échange, le chef de l'Etat assure avoir averti les clubs et la LFP du risque planant sur le contrat avec Mediapro.

La réunion pour aider le sport français, organisée mardi en visio-conférence, a débordé sur le conflit opposant le football professionnel français à Mediapro, détenteur des droits TV. Jean-Pierre Caillot, président de Reims, a sondé le président de la République, Emmanuel Macron, sur une éventuelle intervention dans le conflit qui oppose la LFP au diffuseur, qui n'a pas réglé le premier versement prévu. Celui-ci a rétorqué qu'il n'était pas question de s'inviter dans le dossier. 

Selon Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby présent lors des échanges, le chef d'Etat assure même avoir averti les dirigeants du football français au moment de signer ce contrat record avec "peu de précautions". "Il (Macron) a dit qu'il aurait averti en disant grosso modo: 'c'est trop beau, ça semble être le Père Noël cette proposition', a confié Laporte sur BFM Business, ce mercredi. Il a dit qu'il leur a dit: 'attention, ça semble trop beau mais soyez sûrs que ça existe'. Bon, on s'aperçoit que ça n'existe pas pour différentes raisons que je ne connais pas."

"Quelque part, il a raison"

Laporte confirme donc cette leçon économique de Macron à l'égard des dirigeants de clubs et des anciens de la LFP, Didier Quillot, directeur exécutif délégué, et Nathalie Boy de la Tour, ancienne présidente, qui ne sont plus en poste depuis l'élection de Vincent Labrune en octobre.

"Quelque part, il a raison, abonde Laporte. Quand il dit qu'il va aider les clubs pro de football et de rugby, il a aussi demandé de prendre nos responsabilités sur les salaires. Ce n'est pas aux contribuables de tout régler. Tout le monde doit faire des efforts. La FFR a demandé à tous nos directeurs de service de baisser leur budget de 5 à 10%."

Invité sur RMC, ce mercredi matin, Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, a aussi estimé que le football français a cédé avec précipitation à l'appât du gain face au milliard d'euros par an promis par le nouveau contrat. "Le raisonnement (du gouvernement, ndlr) est quand même normal, a justifié Blanquer. Des personnes ont pris des risques largement excessifs sur des bases - pas de cupidité - mais de raisonnements pécuniaires un peu aventureux."

NC