Duarte : « Etre comparé à Mourinho ne m’a pas aidé »

Le technicien portugais n'aurait pas pu abandonner la sélection du Burkina Faso pour se consacrer au MUC 72... et s'en explique. - -
Paulo Duarte, avec le recul, est-ce que vous comprenez votre limogeage ?
Le football c’est comme ça. Si on me demande si je voulais rester à la tête du MUC 72, je vous dirais oui sans hésiter. C’est un moment difficile mais le plus important est de comprendre pourquoi Le Mans ne gagne pas. Que ce soit avec moi ou un autre entraîneur, ce problème ne peut se résoudre qu’avec des victoires. L’équipe joue bien, fait des bons matches. Elle touche quatorze fois le poteau…
Pour vous, Le Mans doit donc son mauvais début de saison à de la malchance ?
Oui. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est tout le monde, le public, les joueurs, les supporters, les médias aussi. Lors du dernier match, c’est le contraire qui s’est produit. Le Mans a deux occasions de marquer. La chance a tourné. Je pense désormais qu’on va voir un MUC plus performant. Ce qui est le plus important, c’est que le club ait quitté le cycle négatif dans lequel il était.
Que pensez-vous de votre remplacement par Arnaud Cormier ?
Ce n’est pas mon problème. Je n’ai pas à parler de ça. C’est une décision du président, de Daniel Jeandupeux. Ils veulent faire le meilleur pour le groupe. S’ils ont choisi de placer Arnaud Cormier à ce poste, c’est qu’ils estiment que c’est une bonne chose pour le club. Je souhaite le meilleur au MUC. Je lui ai donné tout mon professionnalisme.
A votre arrivée au Mans, on vous a comparé à José Mourinho. Cela ne vous a-t-il pas desservi finalement ?
Vous savez, nous sommes bons quand on gagne, mauvais quand on perd. Je suis Paulo Duarte, pas José Mourinho. J’ai travaillé avec lui, oui. Il m’a appris beaucoup de choses. Mais cette image n’est pas une bonne chose pour un jeune entraîneur qui arrive en France. On joue les quatre meilleurs clubs de France lors des cinq premières journées de championnat. Ce n’est pas une chose facile à gérer.
« Je ne pouvais pas abandonner le Burkina Faso »
Ne fallait-il pas se séparer de la sélection burkinabé pour sortir le MUC de la situation dans laquelle il se trouve aujourd’hui ?
C’était la dernière proposition du président. Il m’a demandé, vu la situation du club, de laisser tomber la sélection du Burkina Faso. J’ai compris sa démarche. Même pour moi, cela aurait été bien d’entraîner Le Mans à temps plein. Cela m’aurait aidé à faire carrière en France, de me faire un joli CV ici. Mais Je dois respecter le contrat qui me liait avec le Burkina. Je ne pouvais pas laisser tout un pays, toute une nation, toute une équipe à un mois de la CAN.
Justement, comment appréhendez-vous cette compétition ?
Le tirage des poules de la CAN nous a donné notamment comme adversaires la Côte d’Ivoire, le Ghana, deux équipes mondialistes. On va faire avec. Tout le monde considère que nous évoluons dans le groupe de la mort. Ça va être compliqué. Mais on ne les a pas encore joués ces matches…