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Dynamo Kiev-Bordeaux : Rolan, la nouvelle star ?

Diego Rolan

Diego Rolan - -

Recruté pour remplacer Yoan Gouffran à la pointe de l’attaque bordelaise, Diego Rolan (19 ans) suscite beaucoup d’attente chez les dirigeants girondins. Le jeune Uruguayen aura l’occasion d’étaler son talent à Kiev, ce jeudi (19h), en Ligue Europa.

De lui, Francis Gillot ne connaissait quasiment rien hormis quelques images visionnées sur des DVD mis à disposition par la cellule de recrutement. Mais depuis l’arrivée de Diego Rolan à Bordeaux samedi dernier, l’entraîneur girondin semble avoir été immédiatement séduit par sa nouvelle recrue, qui a épaté tout le monde lors des tests physiques. « Il fait beaucoup d’appels, il défend. Il a une grosse VMA (Vitesse maximale aérobie), a-t-il détaillé lors de la présentation du joueur lundi. Ce n’est pas un garçon fainéant qui reste devant à attendre des ballons. Il propose des solutions et il se replie pour récupérer les ballons. » Un profil idéal pour combler le départ de Yoan Gouffran à Newcastle. C’est d’ailleurs le transfert de l’ancien Caennais chez les Magpies qui a permis de financer les 2,5 millions d’euros d’indemnités versés à son ancien club, le Defensor Sporting Club.

« On a hésité entre conserver Gouffran jusqu’à la fin de son contrat ou le transférer avec un retour financier pour le club, explique le président du club. Dans la mesure où notre cellule de recrutement avait déjà observé Diego Rolan depuis plusieurs mois, on avait une solution immédiate possible. » Après avoir disputé les qualifications d’Amérique du Sud pour les championnats du monde des moins de 20 ans, Rolan, qui a signé un contrat de 4 ans et demi, a rencontré ses nouveaux partenaires pour la première fois cette semaine. Il a même pu les voir à l’œuvre samedi lors de la défaite à Ajaccio (1-0), qu’il a suivie en compagnie d’Henrique dans les locaux de la chaine du club. Ce jeudi marquera peut-être ses grands débuts puisqu’il a été convoqué dans le groupe de 18 joueurs qui fera le déplacement à Kiev pour y affronter le Dynamo en 16e de finale aller de la Ligue Europa (19h).

Triaud : « Un âge où on boufferait tout le monde »

Une convocation express qui n’inquiète pas ses nouveaux dirigeants, décidément sous le charme. « Nos médecins l’ont trouvé en pleine forme avec des qualités physiques évidentes, assure Triaud. A 19 ou 20 ans, on est à un âge où on boufferait le monde, il sera donc rapidement disponible pour le coach. » Après avoir obtenu son visa « en 48h » pour l’Ukraine, il sera une solution intéressante pour Gillot qui devra composer avec le seul David Bellion en attaque (Diabaté était à la CAN et Sako est blessé). Si l’entraîneur bordelais le considère comme « un attaquant d’axe », le joueur peut également évoluer à droite. « Il est explosif, il va vite, renchérit Gillot. C’est le profil de Yoan Gouffran. » Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il a récupéré le n°9, celui que portait son prédécesseur. Mais jeudi, son maillot sera floqué du 15 puisque l’UEFA ne réattribue pas de numéros en cours de saison. Un petit imbroglio qui ne risque plus de tromper Gillot.

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« A fond » à Kiev|||

Bordeaux s’applique depuis le début de la saison à disputer « à fond » la Ligue Europa. La preuve, les Girondins ont terminé premiers de leur groupe avec quatre points d’avance sur Newcastle. Pas question donc de galvauder ce 16e de finale face au Dynamo Kiev, reversé de la Ligue des champions après avoir terminé 3e de son groupe, où figurait notamment le PSG. Les Girondins se déplacent donc en Ukraine avec leurs meilleurs joueurs et peu importe si la réception de Lyon se profile, dimanche (14h) en L1. « On a du plaisir à être sorti des poules. Faire un 16e de finale, c’est quelque chose à vivre. Je me dois de mettre la meilleure équipe possible, explique Gillot. Pour dimanche face à Lyon, on verra. La Coupe d’Europe, c’est important pour les joueurs. On s’est bien battus pour se qualifier contre l’Etoile rouge. On est passé plutôt brillamment dans les poules. On va jouer à fond ce premier match parce qu’il est important. Sur deux matches, on a une chance de passer. On se doit de jouer à fond. »

Nicolas Couet avec Olivier Schwarz