Elana : « Des choses que j’aurais préféré ne jamais entendre »

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Gardien numéro un du LOSC depuis le départ à la trêve de Mickaël Landreau à Bastia, Steeve Elana sert les dents chaque fois qu’il se rend sur l’Ile de Beauté. « Il y a tout un contexte qui est ce qu’il est, ça dure quatre-vingt-dix minutes, à nous de faire ce qu’il faut. Mais en tant que gardien je ne le vis pas de la même façon parce qu’il y a du monde derrière moi, j’essaie de ne pas y prêter attention. » L’ancien Brestois a longtemps connu la Ligue 2. Souvenirs. « Il y a des choses que j’aurais préféré ne jamais entendre. Le seul truc qui me dérange c’est quand ça part sur les enfants. A Bastia, c’était des insultes avec un fond d’humour, on en riait un peu. Après, il y a les insultes racistes. C’est malheureux mais on s’adapte. »
« Je passerais mon temps au commissariat »
Le racisme. Fléau des terrains de foot européens. On se souvient de l’après-match, aux allures de fait divers, survenu entre le Gazéléc et le Paris FC, en National, au mois de mai dernier. Elana est partagé entre résistance et acceptation. « Je parle de la Corse, mais je pourrais aussi parler d’autres endroits en France. Je passerais mon temps au commissariat pour porter plainte contre X. Depuis l’âge de 15 ans, je connais ça. Plus ça va plus ça rentre dans les mœurs. »