Episode IV : Le coup fumant des Minots

Avant le clasico de dimanche, RMC.fr vous raconte les PSG-OM les plus marquants. Quatrième épisode : la réserve marseillaise tient tête aux pros du PSG.

5 mars 2006 : PSG – OM (0-0)

« Nous ne sommes pas des guignols ! On ne s’amuse pas avec la vie des gens. L’équipe première de Marseille ne viendra pas à Paris. » Quelques jours avant le choc, Pape Diouf est furieux. On croit à un coup de bluff, mais le président de l’OM va mettre sa menace à exécution, protestant à la fois contre le manque de sécurité au Parc des Princes pour les supporters visiteurs et le nombre de places allouées aux fans phocéens.
C’est donc l’équipe réserve de CFA2 qui va défier les pros du PSG. En octobre, l’aller avait déjà été pollué par « l’affaire de l’ammoniaque ». Les joueurs de la capitale s’étaient plaints d’une odeur gênante dans leur vestiaire. La franche inimitié opposant Diouf à son homologue parisien Pierre Blayau tend un peu plus les relations entre les deux clubs. « Je pense que c’est une réelle erreur de casting au PSG », déclarera Diouf au sujet de Blayau.

Canal + et la LFP essaient de raisonner le camp marseillais. Rien n’y fait. Simplement épaulés par Carrasso et Civelli, les « Minots » de l’OM (Bocaly, Gastine, Cantareil…) vont tenir la dragée haute aux Pauleta, Cissé et autre Kalou, incapables de faire la différence. Score final, 0-0. Les Marseillais seront même applaudis par une partie du public parisien – une grande première depuis vingt ans – à l’issue de la rencontre. « Je présente mes excuses solennelles au public du Parc des Princes », lâchera Blayau après ce qui ressemble fort à une humiliation pour le PSG. Ce fiasco ne sera pas du goût de Frédéric Thiriez, le président de la Ligue. « On en a ras-le-bol du cirque permanent des matches entre le PSG et l’OM ! » Les Minots, qui rentreront en train le lendemain, seront accueillis en héros à la Saint-Charles. Le coup de poker de Diouf et Anigo était en fait un coup fumant…

Demain, dernier épisode : 2009, l’OM enfonce le clou

La rédaction - Carine Galli