
Equipe de France, OL, mercato : les vérités de Gonalons

Maxime Gonalons - -
Maxime, votre décision de rester à Lyon cette saison vous libère-t-elle d'un poids ?
Oui et non. C’est toujours gratifiant que des clubs comme le Napoli te suivent depuis déjà un an. Il y a eu des contacts depuis 2013. J’ai eu le temps de bien réfléchir, de trouver la meilleure solution. Je n’avais pas tout en ma possession pour partir là-bas. Aujourd’hui, j’ai mis fin à ces contacts qui étaient très forts de leur part. Il y avait un intérêt assez fort de la part du coach (Rafael Benitez, ndlr) mais tout n’était pas réuni pour que je parte dans ce grand club européen, qui va peut-être disputer la Ligue des champions. Je vais rester à Lyon une année supplémentaire.
Qu'est-ce qui vous a poussé à rester à Lyon ?
Je ne rentrerai pas dans les détails, ça m’appartient. J’ai décidé de rester à Lyon, dans le projet du club. Comme je l’ai dit, les championnats qui m’intéressent le plus sont l’Angleterre, l’Allemagne et l’Espagne. Aujourd’hui dans le football, notamment à Lyon du point de vue économique, on ne sait pas ce qui peut se passer. Mais aujourd’hui la porte est fermée avec Naples.
La volonté farouche d'Hubert Fournier de vous conserver a-t-elle pesé dans votre décision ?
Oui, je sais que j’ai une énorme confiance du club. Il y a un nouvel entraîneur qui est arrivé et il va essayer de garder ses meilleurs éléments, c’est normal. Je suis le capitaine aussi, donc forcément il avait envie que je reste. C’est toujours gratifiant de savoir et d’entendre ça. C’est vrai que l’opération économique aurait été assez intéressante pour le club mais comme je l’avais dit au président (Jean-Michel Aulas), il fallait que les trois parties soient d’accord et ça n’a pas été le cas, donc je poursuis l’aventure avec Lyon.
« La 3e place est accessible »
Les difficultés financières et le rajeunissement de l'effectif lyonnais ne vous font pas peur ?
Non, parce que même si on est jeunes, il y a quand même de la qualité. Des jeunes commencent à avoir un certain nombre de matchs derrière eux. Je pense que le club va essayer de recruter deux ou trois éléments supplémentaires pour peaufiner ce groupe, parce qu’on a quand même perdu Bafé (Gomis), Jimmy (Briand) et Rémy (Vercoutre). Ce n’est pas anodin car ces joueurs avaient de l’expérience, un vécu dans ce milieu. On a besoin d’avoir des joueurs avec leur potentiel et leur vécu pour tenir une saison. Quand on passe des moments difficiles, on a besoin d’avoir des éléments dans le groupe qui tiennent la baraque et c’est pour ça que j’espère que le club va recruter ces éléments-là. Et puis l’année dernière on s’est quand même très bien débrouillé (5e en L1, ndlr). Je pense qu’on a épaté pas mal de gens lors de la deuxième partie de saison.
Quels seront les objectifs du club cette saison ?
Déjà, se qualifier une nouvelle fois pour la Ligue Europa (Lyon disputera le 3e tour de qualification, ndlr). Ça fait 18 années de suite que le club est en Coupe d’Europe donc on va essayer de continuer dans cette spirale positive. Et puis bien sûr, faire un très bon championnat, être une nouvelle fois européen et pourquoi pas, comme l’année dernière, essayer d’aller le plus loin possible dans une coupe et la gagner (l’OL a perdu la finale de la Coupe de la Ligue contre le PSG la saison dernière, ndlr). C’est difficile de contrecarrer le PSG et Monaco mais la 3e place est accessible. L’an dernier, si on n’avait pas eu ce trou en fin d’année 2013, on aurait pu aller chercher cette 3e place. On en est capable, on l’a montré la saison dernière.
En quoi avez-vous évolué dans votre rôle de capitaine ?
Ça a été assez difficile pour moi au début parce que je ne connaissais pas trop ce rôle dans un effectif professionnel. Il a fallu apprendre mais aujourd’hui je le fais naturellement, ça se passe plutôt bien. Je commence à avoir un certain vécu dans le milieu pro donc c’est plus facile pour moi. Avec les jeunes, ça se passe plutôt bien. J’essaye de les accompagner au mieux durant les entraînements pour qu’ils soient performants en match. Il n’y a pas que moi mais quand il y a des choses à dire, il faut le faire.
« Les Bleus ? J'étais prêt à quitter le groupe »
Comment avez-vous vécu la préparation pour la Coupe du monde avec l'équipe de France, en tant que réserviste ?
Je l’ai très bien vécue parce que le staff avait déjà défini un groupe de 23, avec 7 réservistes, donc on était préparé à ça, à vivre une partie de l’aventure. On a fait un mini-stage et on a vu que quelque chose se créait, qu’il y avait une très bonne ambiance. Avec Clément (Grenier), on a senti tout de suite que ça allait bien se passer. Malheureusement ils ont été défaits en quarts contre l’Allemagne (1-0). Ça ne s’est pas joué à grand-chose mais ils nous ont fait plaisir pendant cette Coupe du monde. Ils ont rendu heureux les Français et ce n’est pas anodin. Je pense que le sélectionneur (Didier Deschamps) y est pour quelque chose. Il a su fédérer un groupe. J’espère que pour l’Euro 2016 l’équipe de France progressera et pourquoi pas gagnera cet Euro.
Comment avez-vous vécu cette Coupe du monde ?
Je n’étais pas frustré car j’étais préparé à quitter le groupe. Il y a eu malheureusement deux blessures donc deux réservistes sont partis au Brésil (Schneiderlin et Cabella ont remplacé Grenier et Ribéry, ndlr). Il fallait se tenir prêt mais dans ma tête j’étais préparé. Il n’y pas eu de gros regrets même si j’aurais préféré être du voyage. Mais je partais de loin et être dans la liste des 30 était déjà quelque chose de grand. A moi de continuer à être bon avec Lyon pour y retourner le plus souvent possible.