Et si c’était la bonne ?

Après une décevante neuvième place la saison dernière, le club breton a décidé de renouveler son effectif avec six nouvelles recrues. A Rennes, on reconnait qu’on entame un nouveau cycle.

L’avant-saison du Stade Rennais est une routine. Chaque été, le club breton se demande s’il réalisera la fameuse grande saison attendue. Hormis lors de l’exercice 2006-2007, lorsqu’ils ont fini quatrièmes, les Rouge et Noir ont le plus souvent déçu leurs supporters. En mai dernier, le club de François Pinault a accroché une neuvième place bien en dessous de la qualité de son effectif.

Le club a donc décidé de faire peau neuve. Pas seulement avec l’arrivée de Patrick Le Lay, à la tête du club depuis mai dernier, mais surtout sur le terrain. Le manager général, Pierre Dréossi, le reconnaît lui-même : il est temps d’entamer un nouveau cycle en évitant « la fameuse saison de transition », que l’on prête parfois aux clubs qui souhaitent rebâtir. La colonne vertébrale (Mangane, Leroy, Mvila, Marveaux) n’a pas été retouchée. Seuls, le capitaine Petter Hansson, qui a rejoint la côte monégasque, et Jimmy Briand, parti franchir un cap à Lyon, ont déserté.

Les incertitudes Gyan et Fanni

Six nouveaux joueurs sont arrivés (voir encadré). Parmi eux, l’ex-Sochalien Stéphane Dalmat qui n’a pas hésité longtemps lorsque Rennes l’a contacté : « J’avais la possibilité de jouer plus haut. J’espère atteindre les objectifs du club. C’est un nouveau défi à relever. Je suis très heureux d’être ici. J’ai passé trois années extraordinaires humainement à Sochaux. » Le club compte également sur les jeunes issus de son centre de formation - le meilleur en France selon les critères de la Fédération Française de football. L’exemple Yann Mvila, la révélation de la saison, peut faire des petits. Yacine Brahimi et Samuel Souprayen sont d’ailleurs les deux jeunes qu’on complimente le plus souvent.

Les matchs amicaux, sans certains cadres, ont été poussifs (Deux victoires, un nul, deux défaites). « Pas inquiet », Antonetti attend de récupérer l’ensemble de son effectif avant de dégager un onze-type. D’autant que des incertitudes demeurent quant au futur de Gyan Asamoah, qui a brillé lors du Mondial avec le Ghana, ou de Rod Fanni. Sans naviguer à vue, on dira que le Stade Rennais se cherche encore. Le club ne claironne pas d’objectifs, si ce n’est de faire mieux que l’année dernière. Histoire de créer la surprise ?

Le titre de l'encadré ici

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Dans un mercato d’été miné par l’austérité économique, Rennes, comme la plupart des clubs de Ligue 1, a décidé de la jouer serrée. Six joueurs sont arrivés. Mais à des prix contenus. Le Camerounais Georges Mandjeck est le seul joueur recruté à l’étranger, en provenance de Stuttgart (Allemagne). Pour le reste, le club breton a décidé de faire son marché en France. Le Niçois Onyekachi Apam a remplacé le capitaine Petter Hansson (Monaco). Stéphane Dalmat arrive de Sochaux. Johann Carrasso et Victor Montano ont quitté Montpellier pour la Bretagne. Samuel Souprayen (Dijon) et Yacine Brahimi (Clermont) reviennent d’une saison pleine en Ligue 2. Ils postulent à une place en équipe première. Tout comme Jean-Armel Kana-Biyik, recruté au Havre. Côté départ, Jimmy Briand (Lyon) et Moussa Sow (Lille) sont allés renforcer un concurrent direct. Carlos Bocanegra (Saint-Etienne), Uwa Echiejile (Braga), Yohann Lasimant (Grenoble), Maxime Lemarchand (Le Havre) et Patrice Luzi (fin de contrat) n’ont pas été retenus.

Paul Basse