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Feindouno : « Arrête de pleurer et travaille »

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Meilleur ami de Bafetimbi Gomis, Feinduno livre son regard sur l’attaquant de St–Etienne, peu en réussite depuis le début de la saison.

Etes-vous resté en contact avec Bafetimbi Gomis depuis votre transfert surprise au Qatar en septembre dernier ?
Bien sûr. Je l’ai souvent au téléphone, comme beaucoup d’autres joueurs de Saint-Etienne. Vous savez, Bafé, c’est mon ami.

Comprenez-vous pourquoi il est nettement moins performant cette saison ?
C’est vrai que là, ça ne va pas trop pour lui. Mais il ne faut pas que les gens oublient qu’il est tout seul devant. Ce n’est pas facile quand la confiance est moins présente.

Vous ne pensez pas que votre départ a quelque chose à voir avec son mauvais début de saison ?
Bafé m’a dit en rigolant : « Tu m’as laissé tomber. Et maintenant je suis dans la merde ! » Moi je lui ai répondu : « Allez, arrête de pleurer, et travaille. Ça va revenir. »

Quels conseils lui avez-vous donné pour qu’il redevienne la Panthère ?
Il faut qu’il reste tranquille, comme il a l’habitude. Je crois qu’il remontera la pente car il est costaud dans sa tête. Il faut surtout qu’il continuer à travailler.

Pensez-vous qu’il aurait besoin de quitter le club pour se relancer ?
Il a peut-être besoin de changement. Moi, je lui dirais : tu as deux solutions, soit tu restes encore un an soit tu pars maintenant !

Finalement, est-ce que c’est le meilleur attaquant que vous ayez jamais côtoyé en France ?
Non, j’avais joué à Bordeaux avec des attaquants d’un calibre encore supérieur : Pauleta, Darcheville, Laslandes, Wiltord… Ils étaient un peu au-dessus de Gomis. Mais il peut les rattraper car il est encore jeune. Il ne faut pas oublier qu’il n’a que 23 ans.

Vous suivez Saint-Etienne depuis le Qatar ?
Vous savez, ici, je suis au courant de tout. J’ai regardé beaucoup de leurs matches à la télévision. Et je sais aussi qu’ils jouent ce soir (hier soir) face à Valence. Je vais regarder. Je ne rate rien.

Ses difficultés ne sont-elles pas liées aux faiblesses générales de l’équipe ?
Ça commence à mieux aller pour eux. Ils ont l’air plus costauds sur le terrain. Mais je n’ai pas vu de gros changements dans leur façon de jouer. De toute façon, ce sont les mêmes.

Trois mois après, vous n’avez pas de regrets d’avoir quitté la L1 pour le Qatar ?
Je voulais partir depuis longtemps mais les dirigeants m’avaient déclaré intransférable. Alors quand j’ai senti qu’ils voulaient me vendre, j’ai tout de suite dit oui. Je n’avais pas forcément pensé au Qatar mais l’important était de partir. Si j’avais refusé, l’occasion ne se serait pas forcément reproduite. Après, j’ai signé trois ans mais tout peut aller très vite.

La rédaction - Julien Marival