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Fernandez : « On n’est pas à notre place »

L'entraîneur du leader auxerrois estime qu'une place dans les dix premiers serait synonyme de saison réussie.

L'entraîneur du leader auxerrois estime qu'une place dans les dix premiers serait synonyme de saison réussie. - -

Surprenant leader de Ligue 1 après treize journées, l’AJA ne peut pas espérer rivaliser avec les grosses écuries sur toute une saison, estime son entraîneur Jean Fernandez.

Jean Fernandez, comment vivez-vous ce statut de leader ?
C’est bien d’être leader mais on relativise parce qu’on n’est pas à notre place. On n’a pas de stars mais un groupe qui vit bien, avec des joueurs d’expérience. On pallie un manque de talent individuel par un collectif. Des joueurs sont au club depuis cinq ou six ans, ce qui explique les automatismes. C’était la volonté du club de les conserver et on récolte les fruits du travail effectué depuis trois ans. Mais on n’a pas le potentiel pour finir dans les cinq premiers. Ce n’est pas un manque d’ambition de dire que l’objectif est de rester en Ligue 1. On réussirait notre saison en finissant dans les dix premiers.

Auxerre aligne de moins en moins de joueurs formés au club. A quoi est-ce dû ?
Tout simplement parce que les meilleurs jeunes allaient à Nantes, Sochaux et l’AJA il y a cinq ou dix ans. Aujourd’hui, la concurrence est terrible avec Lyon, Paris, Monaco, Marseille ou Rennes qui font aussi de la formation. Les meilleurs jeunes sont là-bas désormais. Mais je pense qu’on a trois ou quatre jeunes joueurs à Auxerre qui vont venir frapper à la porte de l’équipe professionnelle dans quelques temps.

Vous disputez votre quatrième saison à la tête de l’AJA. Etait-ce dur de chasser l’ombre de Guy Roux ?
Il suffit de demander à Jacques Santini, qui a remplacé Guy pendant une saison. Ça n’a pas été facile pour lui comme ça ne l’a pas été pour moi. Mais le plus important, c’est le terrain, les discussions individuelles et collectives avec les joueurs. Je relativise beaucoup ce qui se dit autour.

Alain Dujon est président depuis cet été mais Jean-Claude Hamel est encore très actif. On a l’impression qu’Auxerre a deux présidents…
Alain Dujon est une bonne personne mais il est un novice dans le haut niveau et c’est important aujourd’hui que M. Hamel reste dans le club pour lui apprendre les ficelles. Une fois qu’il l’aura formé, il prendra du recul.

Guy Roux pourrait être élu mardi au conseil d'administration d’Auxerre. Craignez que cela crée des dissensions au sein du club ?
C’est un sujet dont je ne me préoccupe pas trop. C’est un problème de direction mais je sais qu’on arrivera à quelque chose de positif pour le club.

La rédaction-Luis Attaque