Fiorèse : « Tirer sur Fiorèse ou Thauvin, c’est trop facile »

Comme ce qui attend Florient Thauvin ce mardi à Lille, Fabrice Fiorèse a essuyé la vindicte de son ancien public lors de son retour à Paris sous le maillot de l’OM, en 2004. Un déchainement qu’il avait trouvé démesuré et injuste.

Fabrice, comment aviez-vous vécu ce retour au Parc des Princes avec Marseille ?

C’est sûr que c’était compliqué. Je ne m’attendais pas à être accueilli les bras ouverts mais, honnêtement, c’était démesuré. Autant de banderoles, de mots durs à lire et à entendre, c’était difficile. Après, je pense que c’est une question de caractère. Il faut essayer de passer outre. L’autre problème que j’ai eu, c’est que certains joueurs s’en étaient mêlés et, sur le terrain, ce n’était plus du football.

Vous évoquez un tacle sévère de Sylvain Armand, qui avait pris un carton rouge...

Je ne vais pas citer de nom parce que ça me retombe dessus à chaque fois. C’est regrettable parce que je connaissais bien Sylvain. Ce n’est pas quelqu’un de dur dans le jeu. Pour faire le parallèle avec Florian Thauvin, je pense que les joueurs lillois sont à même de ne pas rentrer dans ce genre de polémiques. Ce serait une erreur de se focaliser là-dessus. Lille a beaucoup à espérer dans ce championnat et l’a démontré depuis le début de la saison. Après, c’est toujours pareil au niveau des supporters. Ils ne connaissent pas toujours les tenants et aboutissants des transferts. Il ne faut oublier qu’il y a aussi des dirigeants dans tous les clubs. Parfois, le joueur n’est qu’un pion parmi tant d’autres. Dans mon cas personnel, il y a eu un concours de circonstances. On m’a quand même dit qu’il me restait 48 heures pour dégager de ce club ! Tirer sur Fiorère à l’époque, comme sur Thauvin aujourd’hui, c’est trop facile.

Aviez-vous réussi à faire abstraction du contexte ?

Franchement, je me pensais beaucoup plus costaud que je ne l’étais réellement le jour du match. Celui qui me dit qu’il peut oublier et donner le maximum, comme dans un match normal, je dis que c’est un menteur. C’est impossible. A un moment donné, mes coéquipiers n’osaient même plus me donner le ballon...

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La rédaction