Gameiro, derniers jours à Lorient ?

Ouvertement critiqué par son entraîneur, Christian Gourcuff, après la défaite à Toulouse (3-0) samedi, l’attaquant lorientais a réaffirmé ses envies de départ. Son transfert pourrait avoir lieu dès cet hiver. L’Espagne, qui le suit de très près, n’est pas une destination à exclure.

« Quand je marque, on ne parle pas de mes envies de transfert. » On dit souvent que la meilleure défense, c’est l’attaque. Et c’est certainement ce qui a motivé la réponse de Kévin Gameiro, lundi dans les colonnes de l’Equipe, aux propos tenus par son entraîneur Christian Gourcuff. Au lendemain de la claque reçue par les Merlus à Toulouse (3-0), l’entraîneur morbihannais n’avait pas hésité à égratigner son joueur, lui reprochant de nourrir « des initiatives personnelles ». « Cela fait six mois que je veux partir, lui a rétorqué l’attaquant. Ce n’est donc pas pour cette raison que je fais de mauvais matches. »

Les envies de départ de Kevin Gameiro ne sont pas nouvelles. Ce qu’il l’est, en revanche, c’est que quatre mois après s’être vu refuser un bon de sortie de la part de son président, Loïc Féry, le natif de Senlis n’a jamais été aussi proche de quitter la Bretagne. En fin de contrat en juin 2012, l’ancien Strasbourgeois entrera officiellement, le 1er janvier prochain, dans son année de stabilité. Il aura alors le choix : prolonger ou racheter les indemnités liées à sa dernière année de contrat. « C’est hors de question que je prolonge », avait déclaré l’intéressé au début de l’été. Sa position n’a pas évolué depuis. Et elle place son club dans une impasse.

Valence garde un œil sur lui

Car Lorient n’a plus de marge de manœuvre. S’il entend récupérer de l’argent sur son joueur, le FCL devra impérativement le vendre cet hiver. Soit par un transfert sec, soit en entérinant son départ en juin prochain dès janvier… tout en le conservant en prêt jusqu’à la fin de la saison. Dans les deux cas, Lorient ne sera pas en mesure d’exiger les 10 millions d’euros souhaités au cœur de l’été. Toutefois, la formation bretonne ne compte pas brader Kevin Gameiro. Bordeaux, par l’intermédiaire de Jean Tigana, est venu aux nouvelles. Le technicien girondin porte le joueur en haute estime. Mais le montant réclamé aurait calmé ses ardeurs.

Newcastle et Benfica peuvent sûrement s’offrir les services de l’international français. Mais le CV des clubs respectifs ne l’excitent pas. Kevin Gameiro rêve bien de l’étranger. Mais d’un point de chute plus reluisant. Une réalité que le FC Valence n’ignore pas. Déjà intéressé en début de saison, la formation espagnole n’est pas insensible aux états de service du joueur (8 réalisations, 3 passes décisives cette saison). Et garde donc un œil attentif sur la situation de Gameiro, qui devrait évoluer dans les prochaines semaines. Elle pourrait s’accélérer, qui sait, si d’aventure le buteur lorientais faisait le show mardi soir devant Montpellier.