Gameiro et Paris au sommet

Kevin Gameiro - -
Trois buts de filou pour une efficacité maximale. Kevin Gameiro a offert presque à lui tout seul une quatrième victoire de rang en L1 au PSG, ce dimanche à Ajaccio (3-1). Avec le même mode opératoire : trois frappes (pour quatre tirs !) dans les six mètres ajacciens comme un renard en plein rodage. Un excellent ratio pour le nouveau meilleur buteur du championnat (8 buts), enfin souriant après s’être souvent agacé lors de ses dernières sorties. « Il ne doute jamais, il a un très gros mental, a rappelé Antoine Kombouaré à la fin du match. C’est un formidable buteur. Il sent les coups. Il est meilleur buteur au bout de la dixième journée. A lui de confirmer ce qu’on attend de lui.»
Ce Paris-là sait donc se montrer décisif à défaut d’être génial dans le jeu. Les hommes d’Antoine Kombouaré se sont d’abord simplifié la tâche en ouvrant le score d’entrée de jeu (0-1, 2e) avant de se la compliquer par excès de confiance. La place de leader, le prestige relatif de son adversaire et la maitrise exercée en début de rencontre ont provoqué un petit relâchement à l’origine de l’égalisation de Carl Medjani (1-1, 24e). Signe que cette équipe, pas loin d’atteindre un rythme de croisière infernal, n’est pas encore à son optimum.
Première à François-Coty
Son potentiel lui donne l’avantage de ne pas paniquer (57% de possession de balle, 20 tirs dont 10 cadrés). Car si Nenê (8e) et Gameiro (37e) ont eu des occasions franches en première mi-temps, les Ajacciens peuvent aussi se targuer d’avoir eu leur chance entre une tête de Socrier sauvée sur la ligne par le même Nenê (34e) et une reprise magnifique de l’attaquant guadeloupéen (47e) repoussée de manière tout aussi somptueuse par Salvatore Sirigu, à créditer d’une nouvelle grosse performance à quelques encablures de sa terre natale, la Sardaigne.
Gameiro est donc sorti de sa boite en trois minutes (50e, 53e, 1-3) pour mettre fin à la léthargie qui commençait à s’installer sur un terrain corse où le PSG ne s’était jamais imposé (trois matches nuls et une défaite). Malgré un Javier Pastore marqué par son voyage au Venezuela cette semaine, des joueurs cadres absents (Lugano, Menez, Matuidi suspendus), un Mamadou Sakho encore un peu juste (son premier match depuis la 2e journée) et un Momo Sissoko d’une maladresse dangereuse (troisième avertissement en quatre matches), Paris ne tremble pas. A l’instar d’un excellent Clément Chantôme. La série d’invincibilité (neuf matches sans défaite) se poursuit depuis la première journée. Paris est maintenant bien installé en tête de la Ligue 1. Il faudra que la concurrence soit très forte pour l’y en déloger.