Gameiro veut se rendre indispensable

L’international français peine à s’affirmer cette saison comme l’atout offensif n°1 du PSG. Malgré des statistiques correctes, l’ancien Lorientais se montre trop maladroit devant les buts adverses. En manque de confiance, il doit rapidement convaincre Carlo Ancelotti s’il souhaite conserver sa place.

Il est peut-être le grand gagnant du mercato parisien. Promis à un rôle de figurant avec l’arrivée d’un attaquant d’envergure cet hiver, Kevin Gameiro aurait pu vivre une deuxième partie de saison pénible. Mais ni Alexandre Pato ni Carlos Tevez, pourtant ardemment convoités, n’ont rallié la capitale. Mieux, Mevlüt Erding a fait ses valises pour Rennes. De quoi conforter l’international français dans son statut de première gâchette du PSG. Un rôle qu’il peine à assumer pleinement. Après un été prometteur, couronné de quatre buts lors des sept premières journées, Gameiro a marqué le pas. Au point de connaître un énorme passage à vide au cœur de l’automne. Durant deux mois, seul un triplé à Ajaccio (1-3) a égayé ses statistiques. Trop peu pour une équipe en tête du championnat.

Malgré une pléiade d’occasions franches, l’ancien Lorientais – auteur de 10 buts en L1, 2 en Coupe de France et 1 en Ligue Europa – a passé plus de temps à s’agacer des choix de ses partenaires qu’à faire trembler les filets. Une situation qui ne semble pas avoir affecté son moral. « Même si on évolue ici avec pas mal de pression, je suis très heureux. Paris a toujours été mon club de cœur, assure le natif de Senlis (Oise). Je viens d'arriver et j'apprends au quotidien. Je dois encore franchir un palier. Je n'ai pas toujours été au top. J'aurais pu marquer plus de buts ». Une autocritique lucide pour un joueur conscient des attentes placées en lui. A l’heure où le PSG version Qatar entame sa révolution, Gameiro doit rapidement se rendre indispensable. Sous peine d’être relégué sur le banc.

« Je ne me considère pas comme l’attaquant n°1 »

« Les dirigeants ont été clairs en ce qui me concerne. A moi de faire mes preuves, explique-t-il. Je ne me considère pas comme l'attaquant n°1. Avec Guillaume Hoarau, on cherche à gagner notre place de titulaire à l'entraînement. Il y a aussi d'autres alternatives devant, avec Nene et Jérémy Ménez. Rien n'est acquis et comme le système de jeu a évolué, à moi de m'adapter au mieux. » Pour devenir l’étoile qui manque au sapin de Noël de Carlo Ancelotti, le n°19 des Rouge et Bleu doit se montrer plus tranchant dans la finition.

Son but en fin de match face à Evian-Thonon-Gaillard (3-1) le week-end dernier pourrait l’y aider. « C’est bon pour la confiance, reconnait l’attaquant de 24 ans. Ça pousse à continuer de faire les efforts dans la zone de vérité et travailler à l'entrainement pour être plus décisif ». En commençant dès dimanche par un déplacement à Nice lors de la 23e journée de L1. « On sait que ce sera un match difficile, lâche Gameiro. C’est toujours chaud d'aller au Stade du Ray. Mais on ira pour prendre les 3 points. On ne va rien lâcher pour rester en tête du championnat. » Et, à titre personnel, sur le terrain.

Alexandre Jaquin