Garcia : « Le calendrier est mal fait »

A l’issue du match nul entre Lille et Nancy (1-1) dans un Grand Stade nordiste flambant neuf, l’entraîneur Rudi Garcia, s’il avoue avoir apprécié l’ambiance, ne pouvait s’empêcher de charger les cadences du calendrier, responsable selon lui des blessures de ses défenseurs Debuchy et Basa.

Rudi, quel est votre sentiment sur ce premier match dans le Grand Stade ?

« On a eu ce à quoi on s'attendait. Contre les équipes qui défendent bien, il faut mener au score. On prend un but sur leur seule frappe cadrée. On a su égaliser rapidement mais notre deuxième mi-temps n'a pas été très bonne. Nous n’avons pas réussi à trouver les décalages. On a des difficultés dans les 30 derniers mètres, on a manqué de variété, on a eu des soucis dans la finition ». 

L’infirmerie lilloise s’est encore garnie…

« On a perdu Basa (problème musculaire à l’adducteur, ndlr) à l'échauffement. Avec Debuchy, c'est beaucoup. C'est à mon sens la faute du calendrier. Faire jouer des joueurs professionnels qui sont en reprise 48h après des matches internationaux, voilà le résultat. Ça donne deux blessés dans les rangs du Losc et comme je vous dis toujours que ce serait bien qu’on n’ait pas de blessés pour avoir des ambitions… l’affaire se complique ».

Comment allez-vous aborder le match de coupe d’Europe qui vous attend mardi ?

« Basa et Debuchy devraient être indisponibles pour Copenhague. C’est comme ça, il faut faire avec mais je pense que les gens qui programment les matches feraient bien de jouer un petit peu toutes les 48h et sous des grosses chaleurs au mois d’août, pour réfléchir un peu. Mais je pense qu’ils n’ont pas bien réfléchi tout simplement… Jouer 2 matchs en 48 heures sous ces chaleurs, c'est fou ». 

Trouvez-vous tout de même des motifs de satisfaction dans cette soirée ?

« Je suis content pour Kalou qui marque après avoir raté une grosse occasion. J'ai beaucoup aimé l'ambiance générale et les chants des supporters. C'est une belle soirée mais il y a un sentiment d'inachevé. Mais bon pas le temps de gamberger : dans 4 jours, à Copenhague, il faut faire une performance face à une équipe solide qui ressemble un peu à celle de Nancy ».

Propos recueillis par Samuel Duhamel