Garde : « Je pense que Wenger finira son contrat »

Rémi Garde - -
Rémi, qu’avez-vous pensé de ce derby face à Saint-Etienne (1-1) ?
Un derby, c’est difficile. Il y avait beaucoup de tension, encore plus que d’habitude. On est mal entré dans ce match, on a laissé Saint-Etienne prendre confiance et en deuxième mi-temps, on s’est créé beaucoup plus de situations chaudes. Sur l’ensemble du match, le résultat me semble, malheureusement pour nous, logique. Ce week-end contre Nancy, ça va être un match difficile aussi. C’est une équipe qui joue sa survie et qui est en train de redresser la barre, chose que personne ne pensait possible. Rencontrer des équipes comme ça, c’est toujours plus dur que rencontrer des équipes qui n’ont plus beaucoup d’enjeux dans ce championnat.
Croyez-vous toujours à la troisième place ?
Bien sûr que j’y crois. On est encore troisième aujourd’hui, on a notre destin entre nos mains. Même si on n’a pas le calendrier le plus facile, il y a beaucoup de paramètres qui ne se maîtrisent pas, de points qui peuvent se perdre. Il faut se concentrer sur ce qu’on peut faire de bien. On a la qualité, même si on n’a plus la fluidité qu’on a eue, on a montré qu’on pouvait revenir de situations difficiles. Et il y a encore des ressources dans notre groupe.
Comment gérez-vous les choix de composition d’équipe ?
Je gère dans l’intérêt de l’équipe, je n’ai pas d’autre envie que celle-là. Bien sûr, ça ne se fait pas sans discussion, sans douleur parfois. J’ai bien conscience qu’un joueur qui ne débute pas ou qui sort avant la fin n’est pas content. Mais on est dans le sprint final, il faut que chacun me montre que, quand il entre en fin de match, il aurait mérité mieux. Je pars du principe que les joueurs entrent sur le terrain pour gagner.
Ça va mieux avec Yoann Gourcuff ?
On s’est toujours parlé. Je laisse les autres parler autour. Si un jour Yoann s’exprime, il aura certainement aussi des choses à dire. On n’a jamais perdu la communication complètement. Il y a eu des moments où ça a été plus difficile, d’autres où c’était plus facile. Il n’y a pas que Yoann dans le groupe, il y a beaucoup d’autres joueurs. Je m’efforce de discuter avec tout le monde. Je sais qu’il y a beaucoup de discussions autour de Yoann, je n’écoute pas tout. Je peux dire que jamais on ne m’a dit quoi que ce soit sur si le fait de le faire jouer ou pas. Quand il joue, on dit ‘‘tiens, il le fait jouer parce qu’on lui a dit de le faire jouer’’, et quand il ne joue pas, on dit ‘‘comment ça se fait qu’il ne joue pas ?’’. Je laisse parler, je ne perds pas d’énergie là-dedans. J’essaye de trouver un équilibre pour mon équipe.
Allez-vous rester à la barre de l’Olympique Lyonnais l’année prochaine ?
Jusqu’à ce qu’on me dise le contraire, oui. J’en ai envie. C’est difficile, mais c’est tellement excitant quand ça fonctionne. C’est une drogue, tout simplement. J’ai envie de continuer.
La presse anglaise envoie Arsène Wenger à Paris. Qu’en pensez-vous, en tant qu’ancien joueur d’Arsenal ?
Je n’ai aucune information. Ça fait quelques années que j’ai travaillé sous ses ordres. Peut-être que l’expérience a changé ses principes, mais j’ai plutôt tendance à penser qu’il finira son contrat avec les Gunners (juin 2014, ndlr). Quand il est arrivé à Arsenal, la situation n’était pas aisée. Il y avait de grandes stars anglaises, de sacrées personnalités. Mais je pense qu’il est tout à fait capable de gérer le PSG, si ça devait lui arriver.
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