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Gasset : « Mon Montpellier à moi »

Jean-Louis Gasset

Jean-Louis Gasset - -

Ancien joueur (1975-1985) puis entraineur de Montpellier (adjoint de 1985 à 1998, puis en chef jusqu’en 1999), Jean-Louis Gasset est l’un des témoins privilégiés de l’irrésistible ascension du club héraultais. Souvenirs, souvenirs.

Il a tout connu avec ce club un peu à part. Beaucoup de hauts, quelques bas. Jean-Louis Gasset, c’est un peu l’homme à tout faire du côté de la Paillade : joueur, entraineur adjoint, entraineur… Il est de l’aventure qui débute en 1974 en DH et s’achève en première division, 8 ans plus tard. Il a connu le Montpellier familial, celui qui a baigné dans le championnat corpo. Puis il a été le témoin privilégié de la professionnalisation, de l’agrandissement du stade, des montées et des descentes.

Et quand l’actuel adjoint de Laurent Blanc chez les Bleus se remémore cette période un peu folle qui conduisit un club amateur en D1, ça n’est pas sans une pointe d’humour : « A la construction du club, on était en division d’honneur. On a fait trois montées en 8 ans donc chaque montée a été un grand moment et en même temps, le stade se construisait petit à petit. Aujourd’hui, on voit un stade plein contre Lille. Moi, je me souviens des débuts en 1974 dans une Mosson à une seule tribune de 150 personnes dans laquelle on avait toute notre famille… Des grands moments ! »

Gasset et Montpellier, c’est une histoire qui a duré plus de 20 ans. Une présence importante au sein du club qui s’explique aussi en partie par sa proximité avec le « big boss » du MHSC, Louis Nicollin. Et quand Gasset parle de Nicollin, c’est à la fois tendre et même peut-être admiratif : « C’est le dernier des Mohicans… A son époque, Molinari, Hureau, Campora (respectivement présidents emblématiques de Metz, du Havre et de Monaco, ndlr) … Aujourd’hui, on voit les clubs qui changent de président, qui changent un peu de tout et Montpellier, qui est toujours resté le même et a vécu aux pulsations de ce président atypique. »

En slips et en chaussettes

Un président atypique ? Car oui, la folie douce du président Nicollin n’est pas nouvelle. Ses facéties non plus, comme en témoigne cette anecdote lâchée au détour de la conversation par Jean-Louis Gasset : « Ça remonte en 1974. On jouait avec son équipe corporative et on était équipé comme les plus grands européens. On avait un costume, des survêtements de sortie, des survêtements d’entrainement… un vrai équipement de club pro. Et un jour, on avait perdu contre une équipe corpo de Nîmes, il a pris tous les survêts, il les a mis dans un sac puis dans son coffre et il est parti. Il nous a laissé en slip et en chaussettes dans le vestiaire. Une fois sa colère terminée, il nous a ramené les survêts. C’était un de ses premiers coups de folie ».

Un coup de folie qui devrait trouver un nouvel écho dans les jours prochains puisque le président a fait la promesse d’adopter la coupe de cheveux un peu à la mode dans le monde du football : une magnifique crête ! Le minimum pour fêter un titre historique.

Pierre Ammiche avec Jérôme Sillon