Gautier : « Le Vélodrome n’a pas influencé ma décision »

Auteur d'une faute sur Taiwo, le défenseur bordelais a coûté la victoire à son équipe au Vélodrome. - -
Anthony Gautier, avez-vu la vidéo du but que vous refusez à Bordeaux ?
J’ai évidemment regardé avec beaucoup d’attention les images. Si on peut discuter de la phase de jeu, avec un jour de recul, je n’ai aucun doute quant à ma décision. A partir du moment où il y a une faute d’un joueur (Ciani) qui a été prévenu, la cohérence veut qu’on sanctionne cette faute. C’est cet état d’esprit qui a guidé ma décision hier soir (dimanche).
Que répondez-vous à Laurent Blanc, qui a estimé que vous auriez peut-être pris une autre décision ailleurs qu’au Vélodrome ?
Je retiendrais deux choses des propos de Laurent Blanc. D’abord la teneur globale, qui consiste à souligner le fait que l’arbitre avait pris une décision, qu’il faut la respecter et ne pas rentrer dans la polémique. Maintenant, qu’un arbitre soit au Vélodrome, à Chaban-Delmas ou dans un autre stade, ce qui l’anime c’est de prendre les décisions les plus correctes par rapport au règlement qu’il est en charge d’appliquer. A partir de là, le stade Vélodrome n’aurait pu influencer une seule de mes décisions, quoi que puisse en dire tel ou tel entraîneur ou dirigeant.
Avez-vous le soutien des instances arbitrales ?
Un observateur de la direction nationale de l’arbitrage était présent hier soir au stade Vélodrome. Il y avait également le manager assistant des arbitres de Ligue 1, Bertrand Layec. J’ai également eu l’occasion d’échanger ce matin avec le directeur national de l’arbitrage, Marc Batta. Tous les trois m’ont conforté ma décision dans le sens où il n’appartient pas au corps arbitral de réécrire le règlement en fonction des événements. C’est malheureusement une spécificité franco-française de vouloir adapter le règlement pour créer la polémique ou le débat. Mais nous, arbitres, il nous appartient d’appliquer le règlement existant.