Gerets : « Etre à la lutte jusqu’au bout »

L’Olympique de Marseille, fort d’un recrutement ambitieux, s’avance avec envie dans ce championnat 2008-2009 de Ligue 1. Eric Gerets nous livre ses impressions et ses attentes.

Eric Gerets, où en est l’OM, concrètement, à quelques heures de la réouverture officielle du championnat de Ligue 1 ?
Tactiquement, en ce qui concerne les consignes, le travail offensif et défensif, on est quasiment prêt je pense. Il y a toujours des détails qui ne me plaisent pas mais je pense que cela, c’est partout pareil. On va voir. On va voir quelle sera l’équipe qui aura fait la meilleure préparation physique. Il y en a certaines qui seront prêtes d’ici trois semaines, d’autres tout de suite. Nous autres, on a fait une préparation en fonction de notre début de championnat. On a besoin d’être vite opérationnel et en principe, on le sera.

Quelles sont les chances marseillaises cette saison d’aller jouer le titre ? Ou plutôt, l’OM peut-il se mêler à la lutte pour le titre de champion de France ?
On a une bonne équipe. Si cette équipe veut jouer collectif, en équipe, on sera drôlement dangereux. Malheureusement, il y a déjà d’autres équipes qui ont montré cette saison qu’elles étaient affûtées. J’espère que l’on vivra un championnat aussi beau que celui de la saison dernière. J’espère aussi qu’il y aura un peu plus d’équipes qui lutteront pour le titre, ce serait bien pour la publicité du football français. J’espère également qu’on sera dans la lutte jusqu’à la dernière journée.

Hormis l’OM, quelles sont les autres formations selon vous en mesure de contester l’hégémonie lyonnaise ?
Il faudra se méfier de Bordeaux, de Lyon évidemment… et d’autres équipes comme Saint-Etienne. On a toujours des surprises… Ce serait bien que l’on ait cinq ou six équipes à la lutte cette saison. Pour le PSG, il est peut-être encore trop tôt pour le dire, mais au niveau du potentiel, ça ne m’étonnerait pas que ce club joue un rôle plus important que lors de la saison précédente.

Vous avez activement participé à la campagne de recrutement du club durant cette intersaison. Qu’en est-il aujourd’hui d’Hatem Ben Arfa ?
Je crois que Ben Arfa est à 70 % de ses qualités. Il y a encore 30 % qui vont venir dans le futur. C’est un joueur qui manque de rythme, ce qui est normal vu son temps de jeu l’an passé avec l’OL. C’est également un joueur qui doit respecter ses points forts, ce qui veut dire que cela ne sert à rien pour lui d’être uniquement présent dans les dernières minutes d’un match. Si Ben Arfa, au lieu d’avoir deux ou trois actions par période, peut en avoir cinq ou six, sachant que son style de jeu est déterminant et décisif, je crois que son job sera en partie réglé.

En difficulté la saison dernière, Karim Ziani semble avoir retrouvé vos bonnes grâces…
Oui, Ziani en ce moment, il me fait un peu la misère. De manière positive. Il pète les flammes. Son comportement à l’entraînement est exceptionnel. On a l’impression qu’il n’a manqué aucune séance. Pour moi, cela veut dire que c’est un joueur sur lequel je pourrais compter en cours de match. J’ai discuté avec lui. Beaucoup. Je lui ai dit que je comprenais sa frustration et le fait qu’il n’ait jamais pu jouer dans un rôle qui lui convenait. S’il a la liberté de jouer en 8 ou en 10, il se transcende, grâce à un bagage physique et technique au-dessus de la moyenne. La dernière demi-heure qu’il a faite face à Nantes me l’a prouvé. Il a gagné mon respect et j’espère que cette saison rimera, pour lui, avec un nouveau départ au sein de l’OM.

La rédaction