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Gerets : « Je n’ai jamais vu ça »

Gerets ne comprend pas les sifflets à l'encontre de Cissé

Gerets ne comprend pas les sifflets à l'encontre de Cissé - -

Au-delà de la satisfaction de cette première victoire marseillaise à domicile, Eric Gerets s’est dit surpris de voir le public du Vélodrome siffler son attaquant Djibril Cissé.

Eric, quel est votre impression après cette première victoire 1-0 contre Lens à domicile ?
On a joué un bon football en première période. Ensuite, on a perdu un peu nos nerfs, mais je crois qu’après le match on mérite cette victoire, car à Saint-Etienne c’était le scénario inverse (ndlr : 0-1 sur un but de Geoffroy Dernis à la 92e). On avait perdu dans les arrêts de jeu. Devant notre public c’est bien.

Marseille a-t-il fait preuve d’un manque d’efficacité offensive ?
Non, le petit Mathieu (Valbuena), vous savez que je l’adore, mais à la fin du match il doit donner le ballon au petit Pelé, alors il veut marquer seul devant le gardien, mais là je ne suis pas d’accord, parce que Pelé était extrêmement bien placé. Ça fait plaisir la rentrée d’un jeune joueur de 17 ans avec la hargne qu’il avait. Je crois que le petit Pelé on va le voir quelques fois cette saison.

Gagner à domicile était-il important pour la confiance ?
Il ne faut pas exagérer. A Saint-Etienne, avec un match nul tout le monde aurait été content. Ça fait trois matches qu’on prend un but contre des adversaires valables, donc…
Si quelqu’un te dit six fois par jour que tu es nerveux, à la fin de la soirée tu te dis « est-ce que je suis nerveux ? » Il ne faut pas exagérer avec la confiance, parce qu’une équipe qui n’a pas la confiance, aurait pris un but aujourd’hui.

Les sifflets sur Cissé vous ont-ils gêné ?
J’ai été joueur pendant vingt ans et entraîneur pendant quinze ans, et je n’ai jamais vu un public siffler un de ses joueurs. Je n’ai jamais vu ça de ma vie. Je ne connais pas la raison, mais c’est un peu surprenant parce que ce public a été derrière nous pendant 45 minutes.
Nos supporteurs doivent admettre que leur équipe n’est plus celle qui a gagné la Ligue des Champions, il faut être réaliste. Les joueurs ont fait un peu plus que leur possible. Je dis à mes joueurs : « si vous vous battez comme des fous, pouvez entrer dans les vestiaires la tête haute. » Aujourd’hui, c’était le cas.

La rédaction - Lionel Dian