Gerets : « Je n’oublierai pas Marseille »

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Eric Gerets, vous avez donc décidé de quitter l’OM à la fin de la saison.
J’ai pris cette décision il y a déjà quelques temps. Mais avec tout ce qui se passe en ce moment à Marseille et les matchs importants qui nous attendent, je voulais attendre au moins la semaine prochaine pour l’annoncer. Cela aurait calmé tout le monde. Finalement, avec cet article qui est sorti hier, j’ai été obligé de réagir. Avec les joueurs, nous serons désormais tranquilles. Nous allons pouvoir nous concentrer à 100% sur le championnat. Ce qui est important, c’est qu’on soit champion de France à la fin de la saison.
Avez-vous des regrets ?
Il y a certainement des regrets mais il y a aussi beaucoup de satisfactions. Les 24 joueurs de ce groupe m’ont régalé. Jusqu’à maintenant, ils ont effectué un championnat exceptionnel. C’est quelque chose qui restera dans ma tête. Je n’ai jamais ressenti de tels sentiments dans un club. Après mon passage à Istanbul, je pensais que ce ne serait plus possible. J’étais heureux et content là-bas. J’étais parti d’Istanbul avec un petit coffre rempli d’émotions. Mais aujourd’hui, ce petit coffre n’est plus assez grand. Ce que j’ai vécu ici, je ne peux pas le décrire. Je n’oublierai certainement pas ce qui m’est arrivé à Marseille.
Ne craignez-vous pas que cette annonce perturbe vos joueurs ?
Non. Comme je n’avais pas encore renouvelé mon contrat, les joueurs se doutaient que j’allais partir. Et puis j’avais mis au courant certains d’entre eux avant la rencontre contre Lille. Je ne peux pas dire qu’ils aient été surpris. Nous irons au bout de ce championnat dans la même ambiance.
A quel accueil vous attendez-vous, samedi, au Stade Vélodrome lors de la réception de Rennes ?
J’espère que le public sera derrière mon équipe. Après, s’ils ne me le pardonnent pas, je devrai vivre avec. Mais ça ne m’empêchera pas de garder pour le reste de ma vie cette chaleur reçue par les Marseillais. Bien évidemment, je serais touché si ça se passait mal.
On sent énormément d’émotion dans votre voix.
Peut-être… (silence).