Gignac : « Mon avenir est à Toulouse »

Gignac, meilleur buteur de L1 (21 buts) à quatre journées de la fin a peu de risque de se faire chiper son titre avec le forfait d'Hoarau pour les deux premiers matches du PSG. - -
André-Pierre, alors que Lyon et le PSG marque le pas, la troisième place est-elle accessible ?
Nous allons tout faire pour finir le plus haut possible. Si on peut passer devant le PSG voire Lyon, on ne va pas s’en priver. Si on affiche l’état d’esprit qu’on avait à Marseille (2-2) où nous avons retrouvé nos valeurs, on pourra être fier de notre saison. On travaille pour préparer le match le plus important de la saison face à Lille mercredi. Ce serait dommage de ne pas finir dans les cinq premiers.
Pour vous, c’est la saison du come-back…
Oui, si on compare avec l’an passé, cette saison est extraordinaire. J’ai travaillé à fond. Mes coéquipiers et mon staff m’ont fait confiance. Je me sens bien dans ce club.
Le Parisien Guillaume Hoarau (17 buts) est forfait pour les deux prochaines journées. Vous-y faite attention ?
Non. Mais ce serait une belle consécration d’être meilleur buteur du championnat. Si Toulouse termine à une belle place, ce sera une saison merveilleuse.
Vous dites vous sentir bien ici. Cela signifie-t-il que vous serez Toulousain la saison prochaine ?
Oui. J’ai envie de rester à Toulouse. Maintenant, le président (Olivier Sadran, ndlr) a dit que ce n’était pas le monde des Bisounours… (allusion à une éventuelle grosse offre, ndlr). Mais je suis à 100% toulousain.
Et si Marseille vient vous chercher ?
A Marseille, l’environnement n’est pas fait pour moi. Il y a les sollicitations de la famille. Il y aura du monde autour de moi, ce sera difficile. Etre à 400 kilomètres de ce contexte, c’est bien.
Vous étiez pourtant comme chez vous au stade Vélodrome le week-end dernier…
Il y avait toute la famille et une forte émotion. Marseille, c’est le club de mon cœur. Quand on y va, on a envie de se montrer. Avec Lorient en 2006-07, j’avais réussi à marquer et on avait gagné (0-1). Marseille est une équipe qui me réussit bien.
Quel regard portez-vous sur votre carrière ?
Il y a eu des hauts et des bas. A Lorient, je me suis cassé deux fois la cheville. J’ai fait une première bonne saison en L1 (9 buts, ndlr). L’an passé a été catastrophique et cette année, ça va mieux. Je dois être plus constant.
Pensez-vous à la Coupe du monde ?
Quand on a goûté à l’équipe de France à un an du Mondial…. Il y a des échéances importantes. Je vais tout faire pour être bon l’an prochain. Pour moi comme pour Toulouse, la saison prochaine sera très importante car nous devront confirmer.
Est-ce important de marquer les esprits en étant aussi performant ?
La saison passée, beaucoup de personnes m’avaient enterré. Mais je savais que j’avais les capacités pour rebondir. Mentalement, j’ai eu des coups durs durant ma jeune carrière et à chaque fois, j’ai su rebondir. Marquer autant de buts après une saison blanche, c’est extraordinaire. Parfois, je ne réalise pas trop. On verra la saison prochaine si c’était un feu de paille. J’ai tellement envie de confirmer, même si je sais que ce sera difficile d’inscrire autant de buts.
Vous ne vous sentiez pas capable de marquer autant en L1 ?
Pour être honnête, non. Le coach m’a dit que je pouvais en marquer entre vingt et vingt-cinq. Sur le coup, je me suis dis qu’il se foutait un peu de ma gueule. Mais vingt-et-un buts à quatre journées de la fin, et cette saison extraordinaire collectivement, c’est le rêve !
Vous projetez-vous dans l’avenir ?
Non, la saison passée m’a fait trop de mal. On ne sait jamais ce qui peut se passer. Je peux avoir une grosse blessure, être nul, ne plus cadrer… Ce n’est plus dans ma mentalité de me projeter dans le futur.
Y a-t-il un championnat que vous affectionnez particulièrement ?
J’aime bien l’Allemagne et l’Espagne. Mais il faut rester en France. J’ai besoin de temps de jeu, de confiance. Toulouse m’apporte tout ça. Il y a des échéances très importantes avec mon club et l’équipe de France. La Coupe du monde, ça me fait rêver. Donc l’avenir, il est à Toulouse.