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Gillot dit non à l’Europe

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En colère après ses joueurs, l’entraîneur bordelais a fait une croix sur une qualification européenne. Entre lui et son groupe, l’ambiance semble tendue avant d’affronter le PSG ce dimanche (21h) au Parc des Princes.

Au moins, on s’ennuie rarement avec Francis Gillot. L’entraîneur bordelais ne manie jamais la langue de bois. Il dit ce qu’il pense. Tant pis pour les dégâts collatéraux. Avant de se rendre au Parc des Princes, ce dimanche, pour le match de clôture de la 29e journée de championnat, c’est un Gillot dépité qui est venu parler aux journalistes.

Résigné, il a d’abord fustigé les fautes techniques de ses joueurs, tenus en échec dans les ultimes secondes à Ajaccio il y a une semaine (1-1). Des erreurs « indignes d’une équipe professionnelle. » Abattu par leur comportement, le technicien semble décalé. C’est le cas. Et il ne mâche pas ses mots : « C’est la nouvelle génération de joueurs…. On ne sait pas trop ce qu’ils pensent, pourquoi ils sont motivés. Comme vous, je cherche des solutions. Je n’ai pas de réponse. »

Plasil : « Bien sûr qu’il faut penser à la Coupe d’Europe ! »

Voilà pour le ressenti. Dans les faits, l’ancien technicien sochalien a fait une croix sur une qualification en Coupe d’Europe la saison prochaine. Entre l’éclaircie brestoise (victoire 2-0 dans le Finistère), les deux contre-performances face à Nice (défaite 3-2) et à Ajaccio (1-1) ont fini de l’assommer. « Il faut mettre l’Europe de côté, souffle-t-il. Après ces deux prestations, c’est presque indécent d’en parler. C’est bien de le dire mais il faut s’en donner les moyens. On n’est pas capable de gagner contre Nice alors qu’ils n’avaient jamais gagné à l’extérieur. Et on n’est pas capable, non plus, de s’imposer à Ajaccio alors qu’on menait 1-0. Les dix derniers matches ne me rendent pas optimiste par rapport à la manière et aux résultats. » Grosse ambiance.
C’est donc dans ce contexte légèrement pesant que Miroslav Plasil et ses partenaires défieront le PSG. Lourd, car le discours du coach, une fois n’est pas coutume, est en désaccord total avec celui des joueurs. La Coupe d’Europe, les Bordelais y croient toujours. « Bien sûr qu’il faut y penser, confirme le capitaine des Girondins. Sinon, ce n’est pas la peine d’entrer sur le terrain. » Qui sait, c’est peut-être en touchant l’orgueil de ses joueurs, que Francis Gillot gagnera son pari…

Le titre de l'encadré ici

Obraniak, sans complexe|||

Absent il y a une semaine à Ajaccio (1-1) en raison d’une suspension, le milieu de terrain bordelais, Ludovic Obraniak, renoue avec la compétition ce dimanche soir sur la pelouse du Parc des Princes. Si l’ancien Lillois a mal vécu le nul concédé par ses partenaires en Corse, il a soif de revanche. Et ne se fait pas une montagne de son adversaire. « Les Parisiens ont de bonnes individualités, c’est vrai, mais collectivement, ils n’ont pas encore trouvé la bonne formule, estime-t-il. Contre Montpellier (2-2), ils s’en sortent plutôt bien. Ils ont aussi fait match nul à Caen (2-2). Ils ne sont pas si au-dessus que ça. Ne partons pas défaitistes », conclut celui qui fut le bourreau des Parisiens en finale de la dernière Coupe de France… avec Lille (1-0).

AB avec OS