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Ginola : « Marseille-PSG, ce n’est plus ce que c’était »

L'ancien parisien estime que l'OM ne peut pas perdre à domicile face au PSG.

L'ancien parisien estime que l'OM ne peut pas perdre à domicile face au PSG. - -

A quelques heures du Clasico OM-PSG, David Ginola est revenu, dans Larqué Foot, sur ses souvenirs de joueur. Pour lui, le duel entre les deux clubs a perdu de sa splendeur.

Invité exceptionnel de Larqué Foot, David Ginola, joueur du PSG entre 1991 et 1995, a évoqué la teneur particulière des matchs entre l'OM et le club parisien. Il explique aussi regretter de avoir jamais porté les couleurs de l'OM, lui qui aurait pu faire « lever les gens au Vélodrome ».

David Ginola, quels souvenirs gardez-vous des clasicos que vous avez disputés ?
Ce sont d'immenses souvenirs. Les semaines qui précédaient ces clasicos étaient très importantes dans le championnat. Il y avait une tension palpable au quotidien, avec les journalistes qui venaient au Camp des Loges. Il y avait aussi la descente à Marseille, les supporters, l'atmosphère générale. C'était même des fois très pesant.

En tant que joueur du PSG, vous n'avez jamais ressenti de complexe d'infériorité vis-à-vis de l'OM ?
Même si les palmarès ne sont pas identiques, Paris n'avait rien à envier à Marseille. A l'époque, on battait régulièrement Barcelone et le Real de Madrid. Mais depuis quelques années, Marseille-PSG est quelque peu dénaturé par le fait que les deux clubs galèrent.

Ce match n'a plus la même saveur que par le passé ?
Aujourd'hui, Marseille-PSG, ce n'est plus ce que c'était. Ce n'est plus comme dans les années 90, quand les deux clubs étaient des grands d'Europe. C'est plutôt une recherche d'identité au travers des supporters, parce que le clasico, ça dit pas grand-chose aux joueurs étrangers. Les Yankees, les MTP, les Ultras de Marseille veulent affirmer leur rivalité par rapport aux supporters du PSG.

Est-ce envisageable que le PSG l'emporte à Marseille ?
Marseille joue à domicile. C'est hors de question qu'ils perdent contre le PSG. J'habite dans le sud, les gens en parlent, et je peux vous dire que ce n'est même pas envisageable que Marseille perde.

Vous êtes du sud de la France. N'avez-vous jamais regretté de ne pas avoir joué à l'OM ?
J'ai choisi le PSG à un moment parce que je pensais que c'était le meilleur choix pour moi. J'avais une impression de progression dans le temps. Marseille était plus proche de chez moi, mais il y avait trop de copains autour du club, j'aurais peut-être été déstabilisé. Ne pas avoir évolué à Marseille, c'est plutôt un regret pour les supporters. Mais pour moi aussi. A l'époque où j'ai signé en Angleterre, j'ai été élu meilleur joueur, et je pense que j'aurais pu faire lever les gens au Vélodrome. C'est un petit regret, parce qu'évoluer à Marseille, pour un garçon du sud, c'est important.

Qu'est-ce-qui vous plaisait le plus dans ces matchs ?
La notion de plaisir, c'est ce qui vous fait rentrer sur un terrain pour donner du bonheur aux gens. Ca fait partie du métier de footballeur. Ce n'est pas uniquement avoir des résultats sportifs. C'est aussi partager des choses avec les supporters et montrer qu'en tant que joueurs, nous sommes passionnés. Nous sommes respectueux d'un club, qui nous emploie, qui nous paye. Aujourd'hui, la moindre des choses, c'est d'entrer sur le terrain avec une attitude irréprochable.

La rédaction-Larqué Foot