Girard : « Je n’aimerais pas être à la place de Laurent Blanc ! »

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René Girard, à quelques mois de la Coupe du monde, comment jugez-vous les récentes polémiques concernant la future nomination de l’entraîneur de l’équipe de France ?
D’abord, il y a une Coupe du monde à préparer. Après, la situation que vit Laurent Blanc est compliquée. Il est sur tous les fronts avec ces rumeurs qui l’envoient en équipe de France en juillet prochain alors qu’il est encore sous contrat avec Bordeaux. Personnellement, je n’aimerais pas être à sa place.
Est-ce une bonne idée de nommer un manager auprès du sélectionneur ?
L’exemple du XV de France avec Jo Maso comme manager me plaît. Prendre un ancien Bleu pour jouer ce rôle-là, pourquoi pas ? Après sur le futur sélectionneur à proprement dit, il faut quelqu’un de neuf. Quelqu’un qui puisse reconquérir le public français.
Sinon, ça se passe très bien avec Montpellier cette saison. Vous êtes toujours deuxième au classement. Quels sont vos objectifs pour cette fin de saison ?
Il faut être ambitieux, je l’ai dit au garçon. Il y a encore quinze matchs à jouer. Derrière, la meute est lâchée avec Lyon, Marseille, Monaco et Rennes. Il faut continuer à croire en notre étoile. De là à penser jouer une Coupe d’Europe la saison prochaine ? Je ne sais pas si cela serait une bonne chose. Il faut penser que l’on a tout de même un effectif assez restreint.
Le week-end dernier, vous gagnez à Boulogne (0-2) sans vraiment être brillant. C’est la force des grandes équipes, non ?
C’est vrai que la soirée de samedi nous a été très favorable. On a fait un bon coup. J’appréhendais beaucoup ce match de Boulogne car cette équipe s’est vraiment bien renforcée pendant le mercato. Ce n’est pas notre meilleur match mais on a su bien gérer en marquant au bon moment. Ce qui m’a beaucoup plus pendant ce match, c’est l’état d’esprit des garçons. On dégage beaucoup de maturité et ça vraiment, ça me bluffe.
« Loulou ? C’est le pilote de l’avion ! »
C’est votre première saison en tant qu’entraîneur de Ligue 1 après avoir fait longtemps partie de l’encadrement de l’équipe de France. Comment la vivez-vous ?
Je vais avoir 56 ans et si on m’assure que ça va être comme ça pendant encore quatre ans, je signe tout de suite. C’est beaucoup de bonheur d’être avec un groupe soudé comme celui-ci. Je prends mon pied cette saison ! En plus, avec Loulou Nicollin, mon président, ça se passe très bien. Même lui ne pensait pas connaître autant de bonheur cette année. Aujourd’hui, il est aux anges ! Il ne manque pas un seul match. Les joueurs sont contents de voir qu’il y a un pilote dans l’avion. Et puis Loulou, c’est un affectif. Il est présent mais pas envahissant.