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Girard : « Ne pas tomber dans le panneau »

René Girard

René Girard - -

A deux jours d’un déplacement important à Rennes, l’entraîneur de Montpellier s’est mué samedi en défenseur de son groupe, sous le feu des projecteurs après la polémique Belhanda. Il s’en est pris à la presse et a appelé ses joueurs à rester concentrés sur le titre.

René, comment va votre groupe après les petites tensions de cette semaine ?

On est premiers avec trois points d’avance. Si on jouait la descente, on pourrait le dire. Mais on a trois points d’avance. Le groupe va très bien et il continuera de bien aller quoi qu’il se passe à Rennes (dimanche à 21h). Vous voulez qu’il se passe quelque chose à tout prix. Il y a eu ce qu’il y a eu. J’aime les claques de temps en temps

Cette polémique semble vous avoir agacé, non ?

C’est bien de savoir sur qui on peut compter quand on voit les mensonges, tout ce qui peut être dit. Quand je lis que Younès Belhanda a quitté la réunion avec tout le monde, je dis que vous êtes des menteurs. C’est de la fausse information. Il était avec nous au début, il est sorti à la fin. Si on vous dit des choses et que vous écrivez quelque chose d’autre, ce n’est plus la peine que je vienne ici (en conférence de presse, ndlr). Si vous voulez faire du Paris-Match et du Voici, faites-le ! C’est un petit détail. On ne va pas se fâcher pour autant. Sinon tout va bien. Il y a deux grosses cavaleries derrière nous (le PSG et Lille). (Ironique) Tout se passe bien chez eux, ils s’embrassent tous ! On a un temps de retard donc c’est la guerre…

« Katrina n’est pas venue nous voir »

Rien ne semble pouvoir ébranler ce collectif…

J’ai un groupe exceptionnel qui fait une saison exceptionnelle. Il a toujours répondu présent et va continuer à le faire. Rien ne va changer. Katrina (du nom de l’ouragan qui avait balayé la Nouvelle-Orléans en 2005, ndlr) n’est pas venue nous voir. L’état d’esprit est toujours le même. Le groupe est sain, il a envie de faire un truc. On n’était pas programmés pour être à la première place. Il faut le gérer avec recul mais aussi avec un certain dédain sur certaines choses. Il ne faut pas tomber dans le panneau.

Avez-vous le sentiment d’avoir plus de pression sur vos épaules ?

Si on ne veut pas avoir de pression, on n’a qu’à faire que des matches amicaux. Imaginez ceux qui jouent la 18e place. Ils auront une double pression. Nous avons une bonne pression. Il faut que ça existe. Je fais partie des gens qui aiment mettre la pression.

Avez-vous discuté avec Younès Belhanda des propos qu’il a tenus ?

Si vous aviez commencé par cette question, je serais parti tout de suite. Vous en avez assez dit. Parlons football maintenant. J’ai connu des clubs où les gens qui aimaient ce club se consacraient sur ce qui est notre objectif : le titre. C’est le seul regret que j’ai. On apprend à connaitre les gens. Je ne suis pas rancunier mais je n’oublie pas.

Propos recueillis par Julien Landry à Montpellier