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Girard : « Tant que les autres se bagarrent… »

René Girard

René Girard - -

Si son équipe ne bénéficie pas encore de la même attention que les cadors de Ligue 1, l’entraîneur montpelliérain se félicite de sa capacité à enchainer les bonnes performances. C’est dans son canapé, dans la peau du leader avec la victoire à Sochaux (3-1), qu’il vivra le choc OM-PSG ce soir (21h).

René, qu’est-ce qui pourrait perturber Montpellier, désormais leader de Ligue 1 ?

Si on fait moins d’efforts, si on est moins en mouvement, si on est moins solidaires, on peut avoir des soucis. Je ne pense pas que ce soit l’état d’esprit des garçons. Mais avec la fatigue… Il faut avoir un registre de jeu qui permette de gérer ces matchs-là. On découvre un peu qu’on fait l’actualité, même s’il y a des choses plus intéressantes qui se passent à Marseille, à Paris, qui concernent vraiment le football... Tant qu’ils se bagarrent comme des chiffonniers, on essaye d’avancer tranquillement. C’est un petit peu nouveau pour nous. Il ne faut pas s’enflammer. Il ne faut pas gâcher sur un relâchement tout ce qu’on a fait jusqu’à présent. Comme je le dis un peu vulgairement, il faut qu’on soit capables de se mettre le cul par terre sur tous les matchs. Qu’on joue bien ou mal. On a montré ce soir (hier) dans un registre un peu différent qu’on pouvait s’accrocher. Car on a eu pas mal de déchet.

Comment allez-vous suivre OM-PSG ?

On a 33 points. C’est bien. C’est quand même une allure impressionnante. Je ne pensais pas en avoir autant à la 15e journée. Demain (aujourd’hui), on va se mettre dans le canapé. J’ai réservé une loge et je vais regarder le match tranquillement, avec beaucoup d’impatience. Je ne paie pas, dans mon canapé (rires). Je n’ai pas de route à faire. Je n’ai plus qu’à m’allonger. On est sudistes, on va être marseillais.

Olivier Giroud, qui a inscrit un triplé, vous surprend-il encore ?

C’est la race des buteurs. Il a eu une première mi-temps difficile. Mais à tout moment, que ce soit pied droit ou pied gauche… C’est l’instinct du buteur. Ça ne s’apprend pas. Ça ne se discute pas. A tout moment, il vous débloque un match. Mais il y a d’autres joueurs. Ce qui est bien, c’est notre collectif. J’y suis très attaché.