Gomis, le retour de flamme

Après une période de doute, l’attaquant, qui devrait être titularisé face à Toulouse (17h), revient en grande forme. Il retrouve même grâce auprès des supporters.

Il a eu du mal à y croire. Remplacé à l’heure de jeu lors du match face à Tel-Aviv (2-2), Bafé Gomis a été acclamé par Gerland. Une grande première pour l’ancien Stéphanois, régulièrement sifflé depuis son arrivée dans le Rhône en 2009, et que les supporters les plus cruels affublent du surnom de « Gromis ».
« J’ai été très touché », lâche-t-il alors, un peu incrédule. Ces applaudissements viennent pourtant couronner un mois de novembre où l’attaquant n’a cessé de briller. Au total, sept titularisations en huit matches, quatre buts et une activité de tous les instants. Signe révélateur, il a même décroché le trophée de joueur du mois, décerné par les supporters.
« En ce moment je suis bien, admet-il. L'équipe est mieux aussi. Comme je suis aligné et qu'on marque des buts, c'est vrai que je me fais acclamer par mon public à Gerland. Ça fait plaisir. Ils ont mis du temps à m'adopter, mais c'est normal, avec mon passage stéphanois. »

Libéré de sa nonchalance

Bafé Gomis aura mis plus d’un an à se faire accepter. En cause, malgré ses 19 buts de la saison dernière, toutes compétitions confondues, sa relative lenteur et une forme de nonchalance dont il semble aujourd’hui s’être libéré.
De quoi retourner un stade de Gerland pourtant têtu quand il prend un joueur en grippe. Jean II Makoun, l’autre tête de Turc de l’équipe, en sait quelque chose. « On en a parlé tous les deux quand nous étions sifflés, confie Bafé Gomis. On s'est dit que c'était comme ça et qu'on pouvait inverser la tendance. »
Gomis a fait le plus dur. Quant à Makoun, épargné par les sifflets lors de son entrée en jeu face à Tel-Aviv, il peut lui aussi rêver à un retour en grâce. Le tour de Claude Puel viendra peut-être ensuite. « Avec ce qui se passe désormais avec Bafé et Jean, j’ai bon espoir, sourit l’intéressé. J’y crois. » Tout dépendra des résultats.

C. Z.