Gouffran : « Faire le deuil de l’élimination »

Avant le choc de samedi (21h) entre Bordeaux et le PSG, Yoan Gouffran dresse un constat sur l’état de forme de ses troupes. Dans un contexte défavorable, l’attaquant girondin se battra jusqu’au bout pour conserver le titre de champion de France.

Yoan, comment "sentez"-vous les troupes avant le match à Paris ?
On est tous déçus mais il faut vite réagir. Il faut passer à autre chose d’autant que c’est le championnat qui nous permettra de renouer avec la Ligue des Champions. On se doit de faire le deuil de cette élimination.

Quel a été le discours de Laurent Blanc et du président Triaud après la défaite contre Lyon ?
Ils nous ont déjà fait part de leur satisfaction quant à notre parcours en Ligue des Champions. On ne doit pas avoir honte de ce qu’on a fait. On est tous forcément déçus d’avoir échoué si près d’une demi-finale. Mais ils nous ont demandé de nous reconcentrer sur le championnat. Si on veut rejouer la Ligue des Champions, il nous faut réaliser une grande fin de saison. Un club comme Bordeaux se doit d’être dans les deux voire trois premiers en fin de saison.

Bordeaux s’est-il rassuré mercredi soir malgré l’élimination ?
Oui, on s’est rendu compte que l’on avait pas tout perdu du jour au lendemain. On a connu quelques lacunes ces derniers temps mais on s’est parlés. On s’est dit les choses. Les retours à la compétition d’Alou Diarra et Marc Planus nous ont fait également énormément de bien.

Avez-vous une explication à la mauvaise période que vit globalement Bordeaux depuis le début de l’année ?
Il y a un peu de tout. On a connu le doute, la malchance, des erreurs individuelles. A un moment donné, il fallait que ça pète. C’est tombé au mauvais moment. Le coach nous a recadrés. Sur certains matchs, on avait l’impression que Bordeaux la jouait facile alors qu’il faut toujours se remettre en question et avoir le bon état d’esprit. La défaite contre Nancy a été celle de trop. Il ne faut plus faire ce genre d’erreurs jusqu’à la fin de saison.

Bordeaux a trois matchs capitaux devant lui (Paris, au Mans et contre Lyon) pour se relancer en championnat…
Oui, il faudra déjà bien négocier le match de samedi à Paris. On a brulé tout nos jokers en championnat. A nous d’être irréprochables jusqu’au bout. Il faudrait que l’on parvienne a gagner ces trois matches qui arrivent. Chaque rencontre que l’on disputera jusqu’à la fin du championnat, ce sera quoi qu’il en soit une finale à chaque fois.

A quel genre de match vous attendez-vous samedi à Paris ?
Ce sera un rendez-vous particulier compte tenu de l’environnement puisque le public va pouvoir revenir au Parc. A Paris, on sait que les supporters sont toujours chauds et prêts à soutenir leur équipe. On ne sait pas vraiment à quoi s’attendre samedi soir. Mais nous, on viendra pour gagner.

Marseille fait-il office de favori désormais dans la course au titre ?
Marseille est bien lancé. Ils restent sur une bonne dynamique. Mais on fera tout pour défendre notre titre. On ne lâchera rien. Marseille fait peur mais Lyon revient bien dans le coup aussi.

A titre personnel, comment jugez-vous votre saison ?
Bien meilleure que la première. La saison dernière, ce n’était pas ça. Là, je suis mieux même si je n’ai toujours pas le temps de jeu espéré. Mais je ne me plains pas. J’ai la chance d’être dans un grand club. On fera un point en fin de saison. L’incertitude autour de l’avenir de Laurent Blanc ? Personnellement, j’en fais abstraction. On a une fin de saison trop chargée pour penser à cela.

M.B.