Gourcuff contre Gourcuff, épisode 3

Les routes de Yoann et Christian Gourcuff vont se croiser pour la troisième fois, samedi à Chaban-Delmas. Pour l’heure, le fils mène 2-0.

Les cadeaux attendront. A quelques jours de Noël, Gourcuff père et fils ont rendez-vous samedi au stade Jacques Chaban-Delmas pour le troisième acte de leur duel familial. « C’est toujours un moment particulier, que ce soit pour moi ou pour mon père », admet Yoann, qui n’a pas eu à se plaindre des deux premières confrontations.

Sur la route du titre, le meneur bordelais s’était imposé en Bretagne (2-1) comme en Gironde (1-0). Deux victoires qui ne l’avaient pas totalement comblé, notamment celle du Moustoir, où il avait pourtant délivré une passe décisive. « On les avait rencontrés alors qu’ils n’étaient pas très bien, se remémore-t-il. En gagnant là-bas, on les avait fait plonger en zone de relégation. Les sentiments sont alors partagés entre le fait de vouloir tout donner pour son club et celui de vouloir que son père fasse du bon travail et que son équipe marche bien aussi. Ce sera moins difficile aujourd’hui. »

Si les Merlus subissent actuellement un coup d’arrêt (quatre matchs sans victoire), leur situation (9e) n’est plus de nature à provoquer des états d’âme. D’autant que l’international français a des choses à se prouver avant la trêve. Récemment blessé aux adducteurs, Yoann Gourcuff peine à retrouver son meilleur niveau. Il reste ainsi sur un nouvel échec dans l’exercice du penalty à Montpellier, après sa panenka manquée contre le Bayern Munich (2-1). « Depuis que j'ai loupé le premier, j'ai un peu plus de pression, admet-il. Cela complique sérieusement les choses et on ne se sent plus vraiment libéré comme on peut l'être au départ. » Son entraîneur Laurent Blanc estime lui-même que son joueur « manque d’un match référence depuis son retour de blessure » et « a besoin de vacances ».

Très impliqué dans la carrière de sa progéniture, Christian Gourcuff, le père, ne peut se réjouir de ses difficultés passagères. Le technicien, en revanche, apprécierait sûrement de lui subtiliser enfin quelques points.

La rédaction