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Gourcuff : « Le championnat n’est pas joué »

Le meneur bordelais a signé son retour au premier plan en délivrant deux passes décisives lors du large succès des champions de France contre Lorient (4-1).

Le meneur bordelais a signé son retour au premier plan en délivrant deux passes décisives lors du large succès des champions de France contre Lorient (4-1). - -

Bordeaux a assuré le titre de champion d’automne à une journée de la fin des matchs aller en étrillant Lorient (4-1). Mais le doublé est encore loin, estime le meneur girondin.

Comment jugez-vous la prestation de votre équipe ?
On est content du résultat et de la manière. Après, il faut être objectif et reconnaitre qu’on a eu de la réussite en marquant les premiers alors que Lorient nous a posé des problèmes et a eu de grosses occasions en début de match. Le fait de marquer rapidement nous a permis de prendre le dessus et de les faire lâcher un peu. Le score final est très flatteur.

Cela vous embête-t-il plus de gagner 4-1 contre l’équipe de votre père, Christian, que face à une autre équipe ?
(Il souffle) Oui, c’est particulier comme sensation. C’est assez contradictoire. D’un côté, je suis très content pour nous mais d’un autre, j’admets que c’est difficile. Mais Lorient fait une bonne première partie de saison et je le prends plus sereinement que la saison dernière.

Avez-vous l’impression d’avoir retrouvé toutes vos sensations ?
Pas toutes mes sensations, non. Mais le fait d’enchainer les matchs me permet de retrouver le rythme plus facilement. J’ai un physique assez particulier puisque, plus je joue de matchs et mieux je me sens. J’ai eu pas mal de pépins physiques ces derniers temps et c’est difficile de trouver un rythme dans ces conditions. Depuis Lyon (dimanche dernier), j’ai noté une amélioration sur le plan physique et donc dans le jeu. Mon penalty raté à Montpellier avait un peu tué mon match mais j’ai réussi à me remettre en confiance ce soir (samedi) même si je ne suis pas encore au top. Je vais devoir travailler la tonicité sur les premiers appuis mais c’est intéressant dans le volume.

On vous a vu très heureux d’offrir un but à Fernando Cavenaghi…
Que ce soit lui ou David (Bellion, auteur d’un doublé contre Lorient), ce sont deux joueurs de grande qualité, qui n’ont pas énormément de temps de depuis le début de saison. Mais ils font partie du groupe et ont un super état d’esprit, ce qui est indispensable pour aller conquérir des titres. Comme le coach l’a souligné, on a un groupe de 20-25 joueurs de qualité et ceux qui sont rentrés ce soir ont prouvé qu’ils avaient leur place aux Girondins.

Pensez-vous que Bordeaux a d’ores et déjà assommé le championnat ?
L’an passé à la même époque, on pensait que Bordeaux ne pouvait plus être champion de France. Et on a démontré en deuxième partie de saison qu’on pouvait inverser la tendance. Il y a beaucoup de matchs à jouer, de points à prendre. Il nous reste en plus la Ligue des Champions (Bordeaux affrontera l’Olympiakos en huitièmes de finale). On sait qu’on va connaître des moments difficiles. Aucune équipe dans le monde ne peut évoluer au même niveau toute une saison. Pendant ces périodes, il faudra limiter la casse, comme on l’a fait à Lyon ou Montpellier (deux victoires 1-0), en ne faisant pas des grands matchs et en s’imposant avec les qualités du soir. C’est une progression dans l’état d’esprit des joueurs par rapport à la saison passée. Mais non, le championnat n’est pas du tout joué.

La rédaction