Grenier : « J’ai eu très peur »

Clément Grenier - -
Clément, comment vous sentez-vous aujourd'hui ?
Je me sens bien et de mieux en mieux. Ça a été très long. Je ne suis pas encore à 100% parce que je me suis arrêté longtemps. La semaine dernière, je me suis senti moins bien lors d’un entraînement. J’avais beaucoup travaillé pendant 15 jours à fond. J’avais besoin de récupérer et je ne me sentais pas de faire la séance. Ce n’était pas une rechute, c’était juste par précaution.
Que s'est-il réellement passé depuis le début de votre absence début mars ?
J’avais des douleurs depuis la trêve hivernale. J’ai forcé un peu parce que j’avais envie de jouer et que je ne me fais plaisir que sur le terrain. Jusqu’au jour où il a vraiment fallu que je me soigne. J’ai débuté les soins par une infiltration pour vraiment calmer la douleur. Malheureusement, une bactérie s’est infiltrée. J’ai attrapé un staphylocoque et je suis resté une dizaine de jours à l’hôpital. Pendant une semaine, j’ai eu très peur parce que je n’étais pas du tout autonome. J’avais très mal et je n’arrivais pas du tout à marcher. Au départ, je ne savais pas ce que c’était. J’ai vite compris que c’était un staphylocoque mais ça a été pris à temps et c’est le principal.
La liste élargie des 30 de l'équipe de France sera donnée le 13 mai par Didier Deschamps. Allez-vous regarder l'annonce ?
Oui, bien sûr. Avec appréhension ? Oui, il y aura un peu de stress comme tout le monde mais l’objectif principal est de revenir à 100% et de pouvoir enchainer les entraînements et les matches. Les 15 jours qui viennent sont les plus importants de la saison pour nous. Même si on a fait une belle saison, si on gâche les quinze jours à venir, elle sera totalement ratée. Il faut rester soudés et c’est avec le collectif qu’on va s’en sortir comme on le fait depuis le début de saison.
Avez-vous pensé à la Coupe du monde durant votre absence ?
J’ai pensé à beaucoup de choses et notamment à vite retrouver les terrains. Je ressentais la frustration de ne pas pouvoir jouer, d’être blessé et de ne pas pouvoir aider les potes. J’ai pensé à la Coupe du monde, à la fin de saison avec Lyon… Dans mon malheur, j’ai eu la possibilité de me reposer. Que ce soit physiquement ou mentalement, je suis frais et c’est le point positif.
« Tout l'effectif veut que Garde reste »
Pensez-vous que Rémi Garde prolongera à Lyon ?
On l’espère. On ne sait pas du tout ce qui se passe. Lui seul connait sa décision. S’il prend son temps, c’est qu’il a encore quelques questions qui trottent dans sa tête. Tout l’effectif a envie de le voir rester. Tout le club et toute une ville ont besoin du coach. C’est l’homme de la situation depuis trois ans et ça restera l’homme de la situation. Ce qu’il fait depuis trois ans avec très peu de moyens et beaucoup de jeunes qui sortent du centre de formation… On a toujours été européens et on a toujours rempli les objectifs.
La prolongation de Rémi Garde peut-elle influencer votre décision de rester à Lyon ?
La question ne se pose pas. Que ce soit lui, moi ou le groupe, on pense tous aux quinze jours qui arrivent. Ce sera très important.
Entre la Coupe du monde, la situation de Lyon et votre avenir, les prochaines semaines seront déterminantes et stressantes pour vous, non ?
Le plus stressant, c’était ma santé. J’ai la chance d’être sur les terrains. La passion et l’envie de réussir prennent le dessus et c’est ce qui nous fait avancer. Je n’ai pas plus de pression que ça.
Quel pourcentage de chance vous donnez-vous d'être retenu dans le groupe de l'équipe de France ?
Je n’en ai aucune idée. Ma priorité, c’est de retrouver de très bonnes sensations, d’être à 100%. Et de pouvoir enchainer. Un sélectionneur est là, fait des choix et sélectionnera 30 puis 23 joueurs. C’est le seul décideur et il faut respecter ses choix. Ma priorité, c’est d’enchainer et de revenir à 100% pour pouvoir être sélectionné.
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