Grenier propulse l’OL

Clément Grenier - -
La victoire lyonnaise le week-end dernier devant Toulouse (3-1) a fait du bien dans les têtes. Mais elle demandait confirmation pour une équipe qui avait empilé les matches sans succès (5) et les défaites d’affilée (3). L’OL était donc attendu au tournant, ce vendredi, en ouverture de la 33e journée de Ligue 1. Sans Réveillère, qui n’a pas convaincu Rémi Garde d’être physiquement opérationnel en ce moment. Ni Lovren, relégué sur le banc. Ni Bisevac, suspendu. Mais avec Grenier. Car c’est de lui que la lumière est venue alors que les Lyonnais, intéressants jusqu’à l’égalisation de Montpellier (Lisandro 29e, Belhanda 41e), avaient été complètement dominés par la suite.
D’une demi-volée du gauche en pleine lucarne (93e), c’est lui qui permet aux siens de quitter la pelouse de la Mosson avec les trois points (2-1). Trois points très importants à l’heure où Saint-Etienne et Nice mènent la vie dure à son club. Ou comment rappeler aux Montpelliérains qu’en football, il faut concrétiser. « En foot, quand on a la possibilité de se mettre à l'abri, il faut le faire, pestait Girard à l’issue du match. C'est rageant de se faire piéger alors qu'on a fait autant d'efforts, qu'on s'est procuré autant d'occasions, et qu'on a affiché un état d'esprit conquérant. En perdant ce soir, les derniers espoirs d'être européens s'envolent. »
Enthousiaste, à l’image d’un Cabella bien en jambes, inspiré, comme un Belhanda ayant toujours le souci du geste juste, son groupe avait d’abord déjoué, au point d’être logiquement mené par des Gones plus mordants et un Lisandro jamais aussi performant que lorsqu’il évolue en pointe. Sa tête, sur un centre de Grenier – déjà ! – (21e) place les siens sur de bons rails. Du moins le pense-t-on. Car en réalité, ce but réveille les ardeurs héraultaises. Belhanda, entre tergiversation, chance et coup de génie, trompe un Vercoutre masqué peu avant la pause (40e). Lyon bascule alors dans la fébrilité la plus profonde. Les Lyonnais ne répondent plus. Ou presque.
Grenier a tenu parole
Vercoutre est bien là pour gêner une balle (trop) piquée de Mounier (51e). Umtiti s’interpose aussi devant Charbonnier (89e) et c’est encore Vercoutre, dans la foulée, qui repousse sur son poteau gauche un centre-tir de Cabella contré par Umtiti. Montpellier pousse si fort qu’on ne voit pas alors Lyon arracher le hold-up. Mais c’est aussi oublier la motivation de Clément Grenier, qui avait clamé cette semaine que lui et les autres ne « pouvaient pas laisser couler » le club comme ça. Encore fallait-il le prouver. Il l’a fait. Et de quelle manière !
« C'est une victoire un peu heureuse face à une très belle équipe de Montpellier et qui fait du bien en ce moment, reconnait Rémi Garde. C'est un Lyon moins flamboyant mais plus discipliné. Il y a un état d’esprit, une implication de tous les joueurs. Ça permet de franchir les moments difficiles. Je savais que Montpellier jouerait le coup à fond. Mais je savais aussi que la solidarité de mon équipe serait un élément important pour ramener quelque chose d’ici. On reste désormais sur deux victoires, et on va s'accrocher pour titiller les autres jusqu'au bout. » Lyon, en quelques secondes, a confirmé son succès toulousain, repris provisoirement la place de dauphin du PSG à l’OM et consolidé sa troisième place. Merci Grenier !
A lire aussi
Lucas : « Heureux d’être à Paris »
Rennes, une finale sous haute tension
C. Gourcuff : « Yoann à Lorient, ce serait délirant »