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Grenoble rit, les Verts pleurent

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Grace à des fins de matches de qualité, Grenoble est en passe d’assurer son maintien en Ligue1 au contraire de Saint-Etienne qui se rapproche de la relégation.

90e minute au Stade des Alpes. On joue la première minute du temps additionnel et chacun, aussi bien dans le camp grenoblois que stéphanois, se dit que le score de parité à cet instant de la partie ne pourrait pas être violé avant l’ultime coup de sifflet d’Antony Gautier. C’est mal connaître le visage du GF 38 depuis quelques semaines. En reprenant d’une splendide volée du pied gauche une astucieuse déviation de Larsen Touré, Nassim Akrour n’a fait qu’imiter les réalisations tardives de Sandy Paillot, auteur du but égalisateur sur la pelouse de Nantes (1-1, 26e journée) ou Larsen Touré, décisif lors de la victoire des siens devant Caen (2-1, 27e journée). Akrour, Touré, deux des choix offensifs initiés par Mehmet Bazdarevic, preuve que le technicien bosniaque, prié d’aller suivre le reste de la rencontre en tribunes (66e) ne s’est pas laissé perturber par ses atermoiements personnels, ni le manque flagrant de réussite de sa formation, notamment en première période (transversale de Grandin, 21e).

Septième but pour le GF38 cette saison à domicile…

Tandis que Bazdarevic savoure son coaching réussi, Alain Perrin a le masque. Contraste logique vu le score final au tableau d’affichage. Le guide des Verts peut être frustré. Plus qu’au moment où Kevin Mirallas s’est vu refusé un but pour une faute peu évidente sur Robin (34e). Plus qu’après le carton rouge stupide pris par Tavlaridis suite à une faute plus que grossière du Grec dans les pieds d’Akrour (81e). Cette scène de liesse vécue par le camp d’en face à l’issue de la rencontre, l’ancien technicien lyonnais l’a trop vu ces derniers temps. Trois fois en l’espace de quatre matches (devant Bordeaux et sur la pelouse de Monaco), en comptant ce nouveau couac, sanctionné par le septième but seulement à domicile d’un attaquant du GF 38 dans l’Isère. Forcément, la pilule est difficile à avaler. D’autant qu’elle prive les Verts d’un point qui leur tendait les bras, un point qui lui permettait, à quelques minutes, quelques secondes près, de céder leur place de premier relégable à Sochaux. Un point qui, par les temps qui courent, pourrait peser lourd dans le sprint final… celui du maintien.

La rédaction