Hazard met Lille à l’abri

Lille a repris sa marche en avant dimanche soir aux dépens de Valenciennes (4-0). Un réveil à l’initiative d’Eden Hazard, auteur d’un but et de deux passes décisives. Toujours troisième, le Losc maintient trois points d’avance sur le quatrième, Toulouse.

Un derby et ça repart. A l’arrêt en championnat depuis trois semaines (deux nuls, une défaite), Lille s’est enfin réveillé dimanche soir (4-0). Le Dogue nordiste a aboyé de nouveau, ce qui n’était pas compliqué vu la faible opposition proposée par Valenciennes. Le VAFC était venu pour défendre et ne pas perdre, d’abord, faire un coup, ensuite et ce n’est ni avec l’un ni avec l’autre que les troupes de Daniel Sanchez ont quitté le Stadium Nord de Villeneuve d’Ascq. Un souci largement insignifiant pour le Losc. Face à une meute de prétendants de plus en plus proche (Lyon, Saint-Etienne), voire même quasiment sur son dos au coup d’envoi (Toulouse), Lille a su réagir. Prendre de la hauteur. Et protéger sa précieuse troisième place. « On donne un message à nos adversaires avec cette belle victoire, savoure Rudi Garcia. Il ne faut pas nous enterrer trop vite ! Il faut compter avec nous. »

Face aux ambitions défensives de Valenciennes, le Losc a surtout pu compter sur son arme favorite à domicile : Eden Hazard. L’international belge restait sur six buts lors de ses cinq derniers matches à Villeneuve d’Asq. Dimanche, le meilleur joueur de Ligue 1 2011 a remis ça. Insaisissable, intenable même pour l’arrière-garde valenciennoise, qui a vite vu jaune sur ses arabesques. Le détonateur de Lille avait des jambes de feu. Utiles à la 18e minute pour bonifier le superbe travail en pivot de De Melo, titulaire pour la première fois depuis le 26 novembre et la réception de Brest (2-0).

Sous l'oeil de Mancini

Décisives, également, pour enterrer lentement mais sûrement des Valenciennois de plus en plus dépassés. Car c’est lui qui décale Digne et se retrouve du coup un peu à l’origine du but contre son camp du maladroit Angoua (58e). Encore lui qui trouve la tête triomphale de Chedjou sur corner (69e). Et toujours lui pour déposer une autre merveille de centre, toujours sur corner, pour le crâne de De Melo (84e), imprécis quelques minutes auparavant (80e) devant Penneteau. C’est sourire aux lèvres que le grand bonhomme de la soirée, auteur de son 12e but et de ses 8e et 9e passes décisives de la saison, observera la fin de match des siens du banc de touche. « Eden continue sur sa lancée, souligne Rudi Garcia. Il marque, donne des ballons décisifs. Quand tout le monde est au diapason, on a de bons atouts à faire valoir. »

La frayeur causée par Aboubakar en début de seconde période (53e) ? De l’histoire ancienne pour le Losc, tout comme la menace d’un énième match nul. Et d’une semaine passée à entendre le souffle rauque de ses principaux concurrents pour la troisième place. Dimanche, Eden a montré la voie aux siens. Et démontrer que le rang encore occupé par son équipe, loin derrière Montpellier et Paris, était tout sauf un hasard. Roberto Mancini (entraîneur de Manchester City, ndlr), présent en tribunes, aura apprécié.

A.D avec S.D