Hoarau ne lâchera pas

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Guillaume Hoarau n’est pas du genre à se cacher. Ni quand il vit une période difficile et se fait siffler lors de ses sorties sous le maillot de l’équipe de France en octobre dernier. Ni même quand il décide de rappeler les siens à l’ordre. L’attaquant du PSG avait ainsi haussé le ton à la mi-temps de la rencontre contre Montpellier, dimanche dernier, alors que son équipe menait 2-0, avant de se faire rattraper (2-2). Dans le viseur de l’international aux quatre sélections, Nenê. Alors forcément, après de telles sorties médiatiques, on attendait plus du joueur à Marseille (2-1) dimanche. Hoarau n’a pas été à la hauteur de ses déclarations.
Animateur du vestiaire parisien, le Réunionnais n’a pas le moindre problème avec aucun de ses coéquipiers. Pas même avec son voisin Brésilien. Hoarau a simplement mal vécu de ne pas être titulaire en Ligue Europa, face à Benfica. Absent du groupe lors du match aller (2-1), il n’est entré en jeu qu’à une vingtaine de minutes de la fin au match retour (1-1). Hoarau est un joueur qui a besoin d’enchaîner et il s’est peut-être mis un peu trop mis la pression après ses déclarations à la mi-temps du match contre Montpellier. Surtout que Kombouaré l’a rappelé à l’ordre dans la foulée. « Hoarau n’a pas à faire des réflexions de la sorte à la mi-temps, estime Luis Fernandez. Il les garde pour lui. Il rentre dans le vestiaire et il le dit directement à la personne concernée. »
Auteur de huit buts et passeur décisif à cinq reprises cette année en championnat (plus six buts en Coupe de France), l’ex-Havrais n’a pas le rendement escompté. Et il le sait. Pas question pour autant de baisser les bras. Sous contrat jusqu’en 2013, et même s’il est actuellement un peu perturbé, il a l’intention de terminer très fort cette année. « On sait qu’il nous reste dix matchs. On fera les comptes à la fin, livrait-il après le match à Marseille. On n’a jamais évoqué le titre. On est sur la course au podium. Et tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. » La coupure internationale fera le plus grand bien à Hoarau, à qui Laurent Blanc continue à faire confiance. Mais c’est une victoire assortie d’un but le 2 avril prochain contre Lorient qui libèrera à coup sûr le garçon de 27 ans.