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“Il y a des coutumes à transmettre”, les explications de Sage sur la baisse d'efficacité du centre de formation de l'OL

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Alors que le centre de formation de l’OL n'est pas à proximité du Groupama OL Training Center et des professionnels, Pierre Sage a rappelé l’importance de resserrer les liens entre les différentes activités.

Depuis le départ de Tola Vologe en 2016, le centre de formation de l’OL est-il moins efficace? Cette question a priori anodine ne l’est sans doute pas pour un club comme l’Olympique lyonnais, habitué à sortir de nombreux talents au plus haut niveau depuis des années. Pendant que les professionnels ont pris leurs quartiers au Groupama OL Training Center, l’académie a posé ses valises à Meyzieu, à deux kilomètres à vol d’oiseau, de l’autre côté du périphérique. Une installation qui a choqué John Textor lors de sa première visite à Lyon.

“Depuis que le centre de formation est parti de Tola Vologe, il y a moins de joueurs qui sortent. Il y a aussi un effet négatif sur l’efficacité du centre de formation depuis qu’il y a ce double site. Ce n’est pas la seule raison mais c’est l’un des éléments qui font que la formation est moins efficace. Les jeunes n’avaient pas la possibilité de voir les pros s’entraîner, de voir des modèles dans les coursives ou au self. Pour avoir échangé avec quelques joueurs, ça manquait. C’était une vraie valeur ajoutée quand on était à Tola Vologe. Le fait que les équipes se rapprochent du GOLTC est quelque chose de positif”, a confié Pierre Sage ce lundi en conférence de presse.

Le clan des Lyonnais se réduit

Désireux de voir les professionnels côtoyer les jeunes lorsqu’il occupait le poste de directeur de formation en juillet 2023, l’entraîneur lyonnais a fait remonter l’idée d’une “réunion”, comme à la belle époque de Tola Vologe, l’ancien centre d’entraînement de l’OL. Pour ce faire, John Textor a alors proposé à Michelle Kang, propriétaire de l’équipe féminine, de racheter le centre d’entraînement de Meyzieu, pour y installer durablement la section féminine, qui pourrait ainsi construire son propre stade, après avoir connu moults rebondissements à ce sujet.

Retrouver l’unité entre les professionnels et l’académie au Groupama OL Training Center permettrait ainsi que “la culture” et “l’identité” lyonnaises perdurent. D’autant que le clan des Lyonnais se réduit à vue d'œil. Avec le départ de Maxence Caqueret, il ne sont plus que trois “historiques” à être en équipe première (Alexandre Lacazette, Rayan Cherki, Corentin Tolisso), auxquels il faut ajouter Saël Kumbedi et Mahamadou Diawara, eux aussi passés par la formation lyonnaise.

“En ayant scindé les choses, ces éléments s’étaient perdus”

“Les joueurs qui sont là vont faire en sorte d'entretenir la culture du club et de la ville. C’est important qu’il y en ait aussi dans l'encadrement. Il y a des coutumes à transmettre qui font notre singularité”, a rappelé Pierre Sage.

Avant de poursuivre: “C’est important qu’il y ait une vie interne à toutes les équipes masculines du club pour faire en sorte que le jeu, l’identité, la culture soient présents. En ayant scindé les choses et plus une seule vie comme on avait à Tola Vologe, ces éléments s’étaient perdus. Quand on avait parlé de l’ADN OL, on avait parlé de ce qui était important dans le jeu pour retrouver ces éléments. Il y a des éléments parallèles à l’actualité foot, dans la relation humaine, on va retrouver un élan positif pour la formation des jeunes mais aussi pour pousser les pros. Le fait que les jeunes soient là va avoir une influence très positive sur les pros.”

Analie Simon avec Edward Jay