
J. Cole : « J’aimerais rester à Lille »

Joe Cole - -
Joe, est-ce que Lille peut encore espérer remporter le titre de champion de France ?
C’est possible mais très difficile. Si on gagne les six matches qu’il nous reste, oui. Mais on aura également besoin que Paris et Montpellier perdent des rencontres. Nous n’avons pas notre destin entre les mains.
A six journées de la fin, quel bilan tirez-vous de votre saison en Ligue 1 ?
J’aime beaucoup ce championnat. J’ai beaucoup appris ici. Cela m’a ouvert l’esprit sur un autre football. J’ai découvert une autre façon de jouer. C’est une belle expérience. J’aime jouer au football et je prends beaucoup de plaisir à jouer ici. C’est le plus important.
Même si ce n’est pas d’actualité, pourriez-vous rester au Losc ?
Oui, j’aimerais beaucoup rester ici. Ma famille se sent bien à Lille. Mais ce n’est pas moi qui décide pour le moment. L’argent demeure un point important. Mais je n’en fais pas une priorité. Il faudra aussi voir le classement final de Lille. On verra en fin de saison. On discutera avec les dirigeants du club.
Ces derniers temps, vous étiez plutôt remplaçant. Etait-ce dû, selon vous, à la concurrence ou à une baisse de forme ?
Il faudrait poser la question au coach. Il y a beaucoup de bons joueurs, jeunes et internationaux ici : Eden Hazard, Dimitri Payet. Ce sont des joueurs fantastiques. J’adore évoluer autour d’eux, tout comme Gianni (Bruno) et Lucas (Digne). J’aime ça. Dans ma tête, quand je joue avec eux, je suis comme un gamin de 17 ans.
Vous parliez d’Eden Hazard, qui quittera Lille en fin de saison. Avez-vous été impressionné par ses performances ?
Eden a beaucoup de qualités. Je savais qu’il était talentueux mais évoluer avec lui au quotidien est vraiment impressionnant. Il réussira, quel que soit le club où il ira.
Maintenant que vous connaissez bien la Ligue 1, quelles différences fondamentales percevez-vous avec la Premier League ?
La principale différence ? L’atmosphère des matches de Premier League, qui restent spéciales. Le niveau de jeu est similaire même si le Top 4 anglais est au-dessus de celui d’ici, notamment avec la présence de plusieurs joueurs internationaux. Le style et le rythme sont différents. Les arbitres sont plus importants en France qu’en Angleterre.
Mercredi soir, il y a un certain Barcelone-Chelsea en demi-finales de la Ligue des champions.
(il coupe) Je regarderai le match. Je pense que Chelsea va l’emporter. Ce sera très difficile de faire un résultat au Camp Nou. Mais mon cœur, bien évidemment, sera pour Chelsea.
Qui sera champion d’Angleterre selon vous ?
Manchester United. Sir Alex Ferguson a un vrai savoir-faire. Il sait comment jouer les équipes, de quelle façon, à quel moment… A ce stade de la saison, son équipe a toutes les cartes en main. Il faudra du temps pour que Manchester City rivalise durablement avec United. Ce qui nous a permis, à Chelsea, de remporter notre premier titre de champion, ce n’est pas juste l’argent. On avait aussi la bonne atmosphère, les bons joueurs, le bon manager… le tout au bon moment.
Vous qui êtes londonien, vous devez bien être au fait de l’ambiance qui règne dans la ville hôte des JO.
On sent qu’il y a une excitation un peu particulière à Londres. Ça reste le plus grand évènement sportif et le fait que ça ait lieu dans ma ville... Si je n’ai pas la chance de jouer avec l’équipe olympique, j’essaierai d’assister aux matches. Et puis, j’achèterai aussi des billets pour le beach-volley (rires).
On vous sent ému par cette compétition.
Les JO à Londres, c’est très important pour moi. J’ai commencé ma carrière à West Ham, tout près de là où se trouve le village olympique. Quand je rentre chez moi, je passe souvent devant et jouer avec l’équipe nationale, là où tout a débuté pour moi, ça ne serait que du bonheur.
La sélection anglaise, vous y pensez fortement ?
Oui. J’aimerais rejouer pour mon pays. Ça dépendra du futur sélectionneur. Jouer contre la France me ferait plaisir. Comme ça, je pourrais jouer les espions pour la sélection anglaise (rires).