Jallet : « Ce titre, on est allé le chercher avec le cœur »

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Christophe Jallet, le début de l'année 2013 du PSG a été marqué par l'arrivée d'une mégastar, David Beckham...
Il y avait déjà eu une fausse arrivée un an plus tôt. J’ai été super content de côtoyer une personne de cette classe, sur le terrain comme en dehors. J’avais hâte de le découvrir et je n’ai vraiment pas été déçu. C’est quelqu’un d’exceptionnel à tous points de vue. La façon dont il a fêté le titre de champion avec nous, comme un gamin qui remporte son premier titre, c’est un souvenir exceptionnel. Le moment que je retiens, c’est sa sortie contre Brest (3-1). Pour son dernier match, Carlo Ancelotti avait décidé de le nommer capitaine. Lui a refusé. Il a dit : « Non, c’est Christophe. » Il m’a envoyé un texto dans l’après-midi pour me demander si ça me posait un problème qu’il ait le brassard le soir. Je lui ai dit : « Non mais David, tu es sérieux ? Pour moi, c’est un honneur. C’est la classe que tu aies le brassard et je m’en voudrais de ne pas te le laisser. » Il l’a pris avec plaisir le soir. Et quand il me l’a rendu, on s’est échangé quelques mots. C’était un moment touchant.
En 2013, il y aussi ce quart de finale de Ligue des champions contre Barcelone...
En huitième, on avait regardé leur match retour contre Milan (4-0, défaite 2-0 à l’aller). Ça avait été une boucherie. On ne voulait pas tomber contre eux mais le tirage au sort en a décidé autrement. Finalement, on a réalisé deux grosses performances et on avait vraiment les boules de se faire sortir de cette compétition sans avoir perdu en ayant mené au Camp Nou (2-2, 1-1). Après le match, j’ai rarement vu un vestiaire aussi abattu. Tout le monde était au fond de la cave. On aurait dit qu’on avait perdu quelqu’un. C’était pesant et lourd.
Le 12 mai, le PSG s'impose à Lyon 1-0 et devient champion de France...
Lors de la mise au vert, on était tous concentré sur cet objectif : gagner pour être sacré. Après le match, il y a beaucoup d’émotion. On était tous très heureux. Ce titre, on est allé le chercher avec le cœur à Lyon. On a fêté ça avec les supporters puis entre nous dans le vestiaire même si moi, j’ai dû aller au contrôle antidopage, je n’ai donc pas pu tout voir (rires).
Les célébrations organisées le lendemain au Trocadéro seront gâchées par des très gros incidents...
On n’a pas tout compris. Au début, dans le bus, il n’y avait pas trop de monde. On voyait les gens heureux d’être là. On sent que ça bascule lorsqu’on arrive au Trocadéro. On entend le service de sécurité nous dire : « Vous ne restez pas plus de deux minutes, ça commence à chauffer. » On voit des stewards qui ont du mal à repousser les gens. Après, il y a eu un peu de lacrymogène. Quand on commence à avoir les yeux qui piquent, c’est que ça sent un peu la poudre. On est remonté dans le bus. C’est dommage. On aurait aimé fêter plus longtemps le titre avec eux.
Il y a eu ensuite le départ un peu chaotique de Carlo Ancelotti...
On s’en doutait plus ou moins puisqu’il restait assez évasif sur son futur. Après le titre, il nous a réunis un jour dans une salle. Pas pour nous dire au revoir mais pour nous féliciter un par un. Il est parti du gardien de but jusqu’à l’intendant. Tout le monde a été remercié. On s’est dit que ça n’était pas clair. Dans l’intention, ça sentait le « au revoir ». On le sentait super ému. Nous aussi d’ailleurs. Mais la décision n’était pas encore actée.
Enfin, Laurent Blanc a pris sa succession. Un entraîneur français, ça change beaucoup de choses non ?
On était en vacances lors de l’officialisation de son arrivée. On l’a donc vécu comme tout le monde à la télé. Evidemment, pour moi, j’ai été content de voir arriver un entraîneur français. Cela a permis de démocratiser la langue française dans le vestiaire. On voit que tout le monde s’y met et surtout que tout le monde a envie de s’y mettre.
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