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Jallet sait tout faire

Déjà double buteur depuis le début de saison, Christophe Jallet vit une parfaite intégration.

Déjà double buteur depuis le début de saison, Christophe Jallet vit une parfaite intégration. - -

A bientôt 26 ans, l’ancien Lorientais se sert de sa polyvalence pour s’imposer au PSG.

« Les embouteillages, ça me rend fou ! » Depuis son arrivée dans la Capitale, Christophe Jallet a encore du mal avec le trafic parisien. Pour le reste, l’ancien Lorientais est un homme épanoui. « Tout se passe pour le mieux, jubile-t-il. J’ai ma femme et ma fille avec moi. Il ne me manque que la mer. » L’air de l’océan, le Parisien va le retrouver aujourd’hui. De retour au Moustoir où il a passé trois saisons pleines et réussies, Christophe Jallet revient au bercail avec le costume de révélation de ce début de saison. « J’ai grandi, dit-il. Au PSG, j’ai découvert un autre univers. »

Recruté cet été pour 2,5 M€, le joueur formé à Niort devait suppléer Ceara sur le couloir droit. Seulement voilà. Si le défenseur brésilien s’accroche à son poste, les apparitions de Jallet se font de plus en plus récurrentes et convaincantes. Ce grand passionné d’œnologie possède un atout de poids : la polyvalence. « Je savais qu’elle pourrait m’aider à gagner du temps de jeu, explique-t-il. Que je sois défenseur, milieu ou attaquant, je prends ce qu’on me donne. Qu’on me fasse jouer dans les buts et je serai le plus heureux. » Défenseur central ? « Déjà fait aussi, sourit-il. C’est du dépannage car je ne pense pas avoir le gabarit pour ce poste (1,78m, 65kg, ndlr). Mais si on a quatre défenseurs blessés, aucun souci, j’y vais ! »

Dimanche dernier face à l’OL (1-1), Christophe Jallet a fêté sa première titularisation en championnat dans l’entrejeu. Quatre-vingt dix minutes au cours desquelles le natif de Cognac a reçu les acclamations du Parc des Princes : « Les supporters me disent : « Finalement, on est content de t’avoir. On ne pensait pas que… » Il n’ose pas terminer leur phrase. Mais si sa réussite épate le public parisien, elle ne surprend pas son ancien entraîneur : « Christophe possède des qualités athlétiques, de détente et de vitesses phénoménales, observe Christian Gourcuff. Tout cela donne un cocktail exceptionnel. C’est très rare de voir des joueurs qui sont performant dans ces trois domaines. »

Surnommé « Jean-Ba » par Coupet

Appliqué, intelligent et efficace (déjà deux buts au compteur), Christophe Jallet s’est donc fondu sans souci dans le groupe parisien. Avant de trouver sa maison, il a d’abord séjourné dans le même hôtel que Grégory Coupet. Entre le Breton et le gardien international, le courant passe immédiatement. Les deux joueurs partagent une passion commune pour le rugby. Coupet ne tarde d’ailleurs pas à surnommer son pote « Jean-Ba », en référence à son physique de demi de mêlée, semblable à celui du Toulousain Jean-Baptiste Elissalde. Auprès des ses autres coéquipiers, c’est « Jaja ». « Mais on va bientôt lui trouver un autre surnom, promet Stéphane Sessegnon. Jaja, je ne le connaissais pas. Mais il me doit quelque chose, car je l’ai déjà fait marquer deux fois… Il ne joue pas toujours, mais quand il est là, il nous apporte énormément. » « C’est un plaisir de l’avoir parmi nous », ajoute Clément Chantôme.

Alors que beaucoup mettent en avant son imperméabilité face à la pression, une question s’impose : Quels sont les défauts de Christophe Jallet ? Gregory Coupet balance : « ‘’’Jean-Ba’’ se ronge les ongles de façon quasi- maladive. » Anxieux Jallet ? « Je me prends beaucoup la tête avant les matches, dévoile l’ancien Merlus. Je suis d’un naturel nerveux et stressé. Mais lorsque je suis sur le terrain, je pars du principe qu’il y a pire que le football dans la vie. Même si je suis zéro, ce n’est pas la fin du monde ! »

Aurélien Brossier avec RMC Sport