Jallet : « Une faible chance d’être champion »

Christophe Jallet - -
Christophe, pensez-vous avoir encore une chance d’être champions ?
On a un faible pourcentage puisqu’on n’a plus notre destin en mains. Il faut gagner à Lorient et espérer qu’Auxerre les batte… Ça fait beaucoup de facteurs à réunir. On y croit quand même, ça a failli se produire la semaine dernière en Angleterre. Malgré la fatigue, on reste concentrés. On veut de toute façon finir le travail en prenant les 3 points à Lorient. S’ils (les Montpelliérains, ndlr) sont champions, ils l’auront mérité. Ils ont été plus réguliers que nous. On s’est manqué sur quelques rendez-vous, notamment à Auxerre (1-1) et à Lille (2-1).
Aviez-vous la marge pour faire mieux ?
Si Montpellier gagne à Auxerre, il aurait fallu faire mieux que la première partie de saison, il aurait fallu faire 43 points. Mais ça n’a pas toujours été facile collectivement parce qu’il y a eu beaucoup d’arrivées cet été et cet hiver. On avait moins de repères que Montpellier. C’est une équipe huilée, ça fait trois ans qu’ils jouent ensemble. Quand ça ne va pas, ils ont des repères.
Comment allez-vous faire sans Jérémy Ménez (suspendu) dimanche ?
Il est assez décisif depuis un petit moment…(Rire) Kevin (Gameiro) peut le remplacer, il est capable de prendre la profondeur comme Jérémy, il peut être un très bon point d’appui. On a de quoi le remplacer. C’est ce qui fait la force de notre équipe.
Dans quel état d’esprit les Auxerrois, relégués, vont-ils aborder leur rencontre face à Montpellier ?
La semaine a dû être très longue. J’ai connu ça avec Niort pour la descente en National, mais on avait gagné notre dernier match 6-0 contre Le Havre. Certains joueurs voudront se montrer parce qu’ils voudront partir.
Qu’avez-vous pensé de la fête des Montpelliérains après le match contre Lille ?
Ils ont fêté leur saison. C’était leur dernier match à domicile, devant leur public. Ils devaient avoir le titre dans un coin de leur tête mais on ne va pas les blâmer, c’était à une journée de la fin.
Comment avez-vous appris le résultat de leur match alors que vous aviez déjà terminé ?
Quand je suis passé dans le vestiaire, il y avait coup franc pour Lille. Quand je suis rentré, on m’a dit que c’était Montpellier qui avait marqué… J’ai dit : « Ce n’est pas possible, arrêtez de m’allumer les mecs ! ». Ben, en fait, non, c’était vrai. On a entendu gueuler dans le coin des coaches, les petites injures en italien…
Allez-vous vous en remettre à Dieu en cas de miracle, comme l’a dit Momo Sissoko ?
(Rire) S’il y a un miracle, on fêtera ensemble ce titre et puis, je partirai à Cognac en pèlerinage ! Si ce n’est pas le cas et qu’on est 2e, on fêtera une belle année ensemble mais ce sera forcément moins fort que si c’est pour le titre. Ça n’aura rien de comparable.
Le titre de l'encadré ici
Jallet pas déçu par sa non-sélection pour l’Euro|||
Non retenu par Laurent Blanc dans sa pré-liste pour l’Euro 2012 et ce, malgré les louanges de Carlo Ancelotti, le Parisien se montre très zen. Jamais appelé depuis la prise de fonction de l’ancien entraîneur de Bordeaux à l’été 2010, Christophe Jallet explique qu’il n’avait pas sa place dans le groupe. « Je n’ai eu aucune déception quand j’ai vu la liste. La logique de Laurent Blanc était de créer un groupe depuis deux ans, et je n’en ai jamais fait partie. Les deux qui ont été retenus (Anthony Réveillère et Mathieu Debuchy, ndlr) ont réalisé de bonnes performances en club et en équipe de France. Je ne vois pas pourquoi j’en aurais fait partie à la dernière minute. »