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Janot : « On va tous morfler si on descend »

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Jérémie Janot, le gardien de l’ASSE, s’alarme de la situation dans laquelle se trouvent les Verts en championnat (18e). Il invite ses partenaires à se révolter pour décrocher le maintien.

Jérémie Janot, quel constat dressez-vous de la situation dans laquelle vous vous trouvez ?
La situation est grave. La défaite à Lorient nous met une fois de plus dos au mur. Il y a deux façons de se comporter : on subit et on se résigne, ou alors on se révolte et on essaie d’inverser la tendance. De toute façon pour moi, on n’a pas le choix. Il n’y a que la deuxième solution qui est valable. On n’a pas le droit de laisser descendre un club comme Saint-Etienne. Si on ne le fait pas pour nous, on doit au moins le faire pour le staff du club et les supporters.

Comment expliquez-vous une telle différence de comportement et de résultats entre le championnat et la Coupe de l’UEFA ?
Les bons résultats en Coupe d’Europe étaient sûrement l’arbre qui cachait la forêt. On a glissé tout doucement et on ne s’en est pas rendu compte assez tôt. A chaque fois, on donne le bâton pour se faire battre et dans notre situation qui est déjà compliquée, on n’a pas besoin de ça. A un moment donné, on n’a pas su tuer les matches ou les verrouiller. Mais si on devait faire l’état des lieux des raisons qui nous ont amenés dans cette situation, l’émission ne suffirait pas. On est conscient de nos lacunes, de nos faiblesses et on ne baisse pas les bras. Même si c’est dur de tenir ce discours et de le faire avaler aux gens. On ne renonce pas ! De toute façon, on va tous morfler si on descend. Regardez l’an dernier, quel joueur de Lens est sorti grandi de la descente ? Si on ne se met pas ça dans la tête, c’est qu’on n’a rien compris.

La pression médiatique et populaire est-elle dure à gérer ?
C’est le lot de tous les clubs populaires. La passion engendre les extrêmes. La pression, si c’est pesant, il faut immédiatement changer de club. Personnellement ça me stimule encore plus. Même à Lorient, il y avait des supporters qui nous attendaient à l’aéroport. Si tu ne supportes pas ça, il ne faut pas signer ici.

La rédaction