"Je ne pouvais plus mettre un pied dehors": Clauss vide son sac sur son mal-être à l'OM

C’est le paradoxe niçois. Ridiculisés en Ligue Europa et éliminés dès les huitièmes de finale de la Coupe de France par les amateurs du Stade Briochin, les Aiglons affichent un visage radicalement différent en championnat. Installés sur le podium derrière le duo PSG-OM, ils viennent d’enchaîner trois victoires et sont portés par des éléments en pleine confiance, à l’image d’un Jonathan Clauss récemment buteur contre Lens et Montpellier. Cadre de Franck Haise, l’international français (32 ans) savoure cette saison loin de la pression marseillaise.
À l’OM, il avait fini par se lasser d’un contexte pas toujours simple à appréhender et des critiques venant parfois de l’intérieur, lui qui avait été publiquement tancé par Medhi Benatia. Début 2024, le conseiller de Pablo Longoria avait pointé du doigt son comportement "un petit peu limite". Une sortie vécue d’une "manière très bizarre" par le piston droit, comme il le raconte ce samedi dans une interview pour L’Équipe.
"J'aime sortir de ma maison, j'aime vivre, en fait"
"Je n'ai jamais eu l'impression d'avoir été quelqu'un de ‘problématique’, parce que c'était aussi ça les mots qu'il a employés", dit-il, confiant plus globalement avoir connu à Marseille une période "extrêmement compliquée" dans sa vie de tous les jours. "Elle n'avait quasiment plus de saveur. C'était foot, dormir, foot, dormir. Je ne pouvais plus mettre un pied dehors. Il y avait des rumeurs. Les gens se cantonnaient à l'image médiatique que j'avais et qui était fausse, alors que je ne faisais rien de tout ça. Aujourd'hui, je savoure d'être là (à Nice). Je vais au resto tranquillement avec ma compagne ou mes parents, je me balade un peu en ville. Je respire, en fait", témoigne-t-il.
Et de poursuivre sur le même sujet : "J'aime me balader, j'aime sortir de ma maison, j'aime vivre, en fait. Le problème, c'est que ça m'a desservi, parce qu'au resto à midi ou le soir on croise des gens qui se demandent pourquoi vous êtes là et pas chez vous, alors que vous profitez juste d'un moment en famille. C'est bien d'être à la maison : on a la chance d'avoir de belles maisons, mais ce n'est pas ça, la vie. C'est de profiter des siens, de pouvoir s'aérer l'esprit. Et à Nice, c'est ce que je retrouve." Pour le plus grand bonheur des Aiglons, qui se déplacent ce samedi à Saint-Étienne (17h) à l'occasion de la 24e journée de Ligue 1.