Jeunechamp : « Ce serait une faute professionnelle »

Cyril Jeunechamp - -
Cyril, est-ce la plus belle saison de votre carrière ?
Sur le plan humain, c’est ma plus belle saison. Même si j’ai moins joué, j’ai eu un autre rôle. Sur beaucoup de petits points, c’est une de mes plus belles saisons.
Comment préparez-vous cette rencontre à Auxerre ?
C’est clair que c’est très compliqué à préparer et c’est pour ça que le coach a mis les choses au point. C’est aussi à nous de tirer la sonnette d’alarme car il y a trois points en jeu. Il faut aussi penser au cas contraire : si tu perds à Auxerre et que derrière ça gagne, tu finiras second. Et là, ce serait une grosse tristesse. On n’a pas le droit de laisser le titre nous échapper pour des bêtises, ce serait une faute professionnelle. Il faut rester concentrés mais cela ne va pas être facile.
Vous-êtes en fin de contrat. Espérez-vous être de l’aventure en Ligue des champions la saison prochaine ?
Si je dis non, ce serait mentir. Bien sûr que oui, j’ai envie de connaître ça car ce serait la première fois pour moi. On va commencer à discuter à partir de lundi ou mardi mais je continuerai dans ce que j’ai toujours fait. Si les dirigeants approuvent, il n’y aura pas de problème.
En tant qu’ancien, avez-vous eu un rôle prépondérant dans cette saison exceptionnelle ?
L’important, c’est le terrain. Mais en jouant moins, il était important d’apporter autre chose dans le vestiaire et l’état d’esprit du groupe. J’avais deux options. Soit je faisais la gueule, je restais dans mon coin, je laissais filer la saison et j’étais en vacances. Soit je m’impliquais dans le groupe. J’ai choisi la dernière solution car j’ai toujours privilégié l’équipe et pas mon cas personnel. J’ai modifié ma vision des choses. Mais si les gars n’avaient pas adhéré à ce que je disais, cela n’aurait pas marché. Avec Romain (Pitau, autre ancien de l’effectif, ndlr) on s’entend bien, on a un discours qui se complète et pour les gars, c’est important aussi.
Quel a été votre rôle dans la gestion de l’affaire Belhanda, après le match face à Evian (2-2) ?
On a fait ce qu’on devait faire. Après, je ne sais pas si ça a été important. En tout cas, on a senti les gars concernés par ce qu’on disait. Quand il y a eu les déclarations de Younès (qui a accusé Olivier Giroud de ne pas avoir pris ses responsabilités pour tirer un penalty, ndlr), on a réglé ça calmement dans le vestiaire, dans notre jardin. Et ce n’est pas sorti de là. Quand on est ressorti pour s’entraîner, tout était bouclé et les pendules étaient remises à l’heure. C’est un rôle que j’aime bien, même s’il ne faut pas trop en faire et ne pas trop prendre la tête aux gars parce que ça les saoule. Mais c’est à petite dose. On a vraiment un bon groupe, avec des jeunes réceptifs et ils vont dans le sens de l’équipe et ne tirent pas la couverture à eux.