Jeunechamp : « J’ai le sang chaud ! »

Cyril Jeunechamp - -
Cyril, comment vous sentez-vous moralement ?
C’est sûr, je suis atteint. On m’empêche de travailler. Du moment où je ne peux pas faire mon travail à 100%, c’est dur psychologiquement. Je ne lâche rien, je m’entraîne tous les jours afin d’être au top. Il y a un point positif, c’est qu’ils ont baissé la sanction de moitié, mais c’est encore trop parce que c’est trop par rapport à ce qu’il s’est passé … Cela fait 4 mois que je suis privé de travail.
Regrettez-vous votre geste ?
Les seuls regrets que j’ai, c’est l’ampleur et la forme que l’affaire a prise. Le coup que je mets, je ne dois pas le mettre, c’est une faute de ma part. J’ai regretté ce geste mais en dehors de cela, il y a tout ce qu’il s’est passé avant. Pourquoi ai-je réagi comme cela ? C’est là, la vraie question. Il y a eu une discussion entre joueurs après un match de coupe d’Europe qu’on avait perdu à l’Olympiakos. De cette discussion-là, certains ont évoqué le coach et je me suis appliqué à dire que le coach était l’homme de la situation et que c’était de notre côté qu’il fallait regarder ce qui n’allait pas. Après, il y a eu des fuites et c’est arrivé au stylo de Mr.Barroso (le journaliste de L’Equipe agressé, ndlr) qui a écrit des choses complètement fausses à mon sujet.
Comment René Girard a-t-il vécu cela ?
Il m’a appelé le matin où l’article et sorti et il m’a dit : « Bon, c’est quoi cet article ? ». Je me suis mis à sa place, je lis ça alors que je suis entraîneur, ben je ne sais pas où me mettre… Nous sommes restés 45 minutes au téléphone. Je lui ai raconté toute l’histoire, les discussions qu’il y a eu et mon ressenti parce que c’était important qu’il sache que ce qui était marqué était complètement faux. J’ai eu de la chance d’être tombé sur René parce que si c’est quelqu’un d’autre…
Comment se sont déroulés les faits ?
C’était après un match contre Valenciennes. Je discute avec Geoffrey Jourdren et ce journaliste-là. Je pose mon sac et on attend les derniers, comme on a l’habitude de faire. Et là, Geoffrey m’explique que c’est ce journaliste qui a écrit le papier la semaine d’avant. Je m’approche du journaliste et je lui demande des explications sur l’article en question parce qu’il était complètement faux. Il me répond que nous, les joueurs, quand on ne nous valorise pas, nous ne sommes jamais contents. Donc je lui réponds que je ne suis pas à un article près, mais que j’aurais préféré qu’il parle de foot et de ce qui s’était réellement passé.
C’est là que cela s’est envenimé …
Il me prend de haut. Et comme j’ai le sang chaud… Nous nous sommes attrapés et le coup est parti. Comme je l’ai expliqué plusieurs fois, n’en déplaise à ceux qui ne me croient pas, je n’ai pas voulu le taper pour faire mal parce que sinon… C’était plus un coup d’énervement, quoi.
Vous êtes-vous excusé auprès du journaliste ?
Je l’ai appelé trois fois entre 22h et 00h, mais il n’a pas répondu. Des journalistes ont fait des rapports de 6 pages à la Ligue. C’est là qu’on voit que eux, ils sont solidaires… Je ne vais pas le prendre en chasse pour m’excuser, non plus.
Avez-vous le droit de porter plainte contre la Commission ?
Oui. J’ai saisi le Comité olympique (CNOSF) vendredi. C’est en cours et ils sont en train de statuer sur mon cas. Après, s’il y a une issue favorable de mon côté, tous les mois de travail qu’ils m’ont fait perdre, je me retournerai contre eux.
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