Jordan Ayew dernier de cordée

Débuts remarqués pour le Marseillais. - -
Dans la famille Ayew, il y avait le père star, Abedi Pelé, le premier fils, Rahim, et le deuxième, André qui a joué à l’OM comme le paternel. Il y a maintenant le petit dernier, Jordan. Tout juste âgé de 18 ans, le natif de Seclin a effectué mercredi ses premiers pas en Ligue 1. Et comme son illustre papa, c’est sous le maillot de Marseille que ce franco-ghanéen s’est illustré. Entré en jeu à la place du fantomatique Fernando Morientes (63e), il n’a eu besoin que de cinq minutes pour marquer son premier but et ainsi guider l’OM vers la victoire à Lorient (2-1).
« J’étais prêt, mais je me suis fait des films dans ma tête, a avoué l’heureux buteur sur Canal+. C'est une journée très spéciale pour ma famille, mon frère, pour les gens au Ghana, pour le centre de formation aussi. Je vais bien fêter ça ! » Pur attaquant, il devient ainsi le troisième de la famille à porter les couleurs phocéennes. Abedi Pelé (1987-1988, puis 1990-1993) bien sûr, mais aussi André Ayew, lancé à neuf reprises en championnat en 2007-2008, et aujourd’hui prêté par l’OM à Arles-Avignon, avaient montré la voie.
« J’avais joué avec le papa, maintenant je suis l’entraîneur du fiston, a d’ailleurs plaisanté Didier Deschamps. Ça ne me rajeunit pas. C’est bien pour lui. Il vient de temps en temps avec les pros. Maintenant, ne le portez pas aux nues non plus. Il a 18 ans. Il a des qualités mais il a encore beaucoup de travail à accomplir. C’est surtout la récompense du travail de ceux qui évoluent en dessous. » Du coup, la fédération française fait les yeux doux au jeune prodige. Mais, même si Jordan a fait du Ghana sa priorité, le pays africain tarde à se manifester.
Pour Abedi, c’est le meilleur de ses fils
Ancien international, papa a donc de quoi être fier. Le Ghanéen estime en effet que son cadet est le plus brillant de la fratrie. Il n’hésite pas à comparer sa technique et sa puissance à celles de… Cristiano Ronaldo. Surtout, le vainqueur de la Ligue des Champions 1993 se félicite de la manière dont Didier Deschamps s’occupe de son plus jeune fils, contrairement au traitement qu’il avait jugé injuste pour André. « On ne doit pas commencer à lui jeter des fleurs, prévient-il dans Luis Attaque, sur RMC. Didier m’a dit que Jordan était un très bon. C’est joli compliment. Mais je sais aussi qu’il veille à ce qu’il garde les pieds sur terre. » D’ailleurs, après la rencontre, le fiston n’a pas manqué de dire à son père que Deschamps l’avait invité à continuer à bosser. Un message parfaitement reçu.