Karabatic-Giroud : la « Montpellier connexion »

Olivier Giroud - -
Olivier, que ressentez-vous après ce titre de champion de France ?
Olivier Giroud : C’est fabuleux. On ne peut vraiment pas trouver de superlatifs pour un club comme Montpellier. Il y a peu de moyens et sur le papier, c’était loin d’être écrit d’avance. On réalise progressivement. Si j’avais pu faire la fête pendant encore un mois, je l’aurais faite mais là, j’ai d’autres échéances.
Nikola a-t-il participé lui aussi à la fête ?
OG : Oui, il a fait la fête avec nous et d’ailleurs, il a fini à poil (rires) ! Non, pour le coup, il n’était pas là mais il sait faire la fête aussi, le copain !
Nikola Karabatic : On avait fait la fête avant avec Oliv’, on avait anticipé.
Olivier, parlez-nous un peu de Louis Nicollin.
OG : Montpellier est un club avec une vraie identité, avec un président très passionné. On dirait qu’il a un jouet entre les mains et qu’il ne vit que pour ça, ou presque. Il était tellement tendu lors des derniers matchs qu’il nous répétait : « Oh les gars, je me suis ch… dessus, j’ai failli canner. » C’est vraiment un personnage entier, très attachant. J’ai vécu des moments vraiment extraordinaires avec lui. On le connaît par ses sorties médiatiques mais avec nous il est très généreux et on a encore passé un superbe moment ensemble lundi. On a chanté, on a dansé, on a bien bu. On a vraiment bien savouré. J’espère maintenant que Montpellier va s’inscrire dans le haut du classement.
Nikola, comment avez-vous vécu le titre des footballeurs ?
NK : Je ne suis pas champion de France de foot mais je suis très heureux et très fier pour eux. On ne se rend pas compte, mais ça équivaut pour nous à gagner la Ligue des champions car ils n’étaient pas du tout favoris. C’est quelque chose d’énorme et d’inattendu. Je ne connais pas une personne qui n’était pas touchée. On est super heureux. Je le suis d’autant plus car je connais certains joueurs et que je suis pote avec Oliv’.
Existe-t-il une rivalité entre vous, les deux « stars » de Montpellier ?
OG : Ce n’est vraiment pas le cas du tout. On se chambre quand on se voit parce qu’on est des potes, qu’on s’apprécie et qu’on est des bons vivants. Mais il n’y a pas de rivalité, on est là pour se soutenir. Dès que j’ai un moment pour aller voir jouer Niko, j’y vais. Je prends mon pied quand je les vois jouer. En plus, on ne peut pas rivaliser avec le palmarès de Niko.
NK : Ce sont les cellules marketing de nos clubs qui sont en rivalité (rires) ! Quand il y a autant de clubs qui cartonnent, ça doit être dur de trouver des sponsors.
Olivier, où jouerez-vous la saison prochaine ?
OG : Je le dis en toute sincérité, Niko pourra vous le confirmer, je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait pour moi. Pour l’instant, je me concentre sur l’Euro.