Keita : « Les dirigeants ont inventé beaucoup de choses ! »

Invité dans Luis Attaque lundi, Kader Keita est revenu sur sa période lyonnaise. Le joueur de Galatasaray n’a pas digéré son départ de Lyon et a tenu à rétablir ses vérités.

Kader Keita, comment se passe votre saison à Galatasaray ?Tout va bien. J’ai un bon entraîneur. Il me fait confiance. Personnellement, je n'avais pas envie de venir ici. Mais quand j’ai su que c’était Frank Rijkaard (entraîneur du Barça de 2003 à 2008) le coach de Galatasaray, je n’ai pas hésité une seconde. Il y a des bons joueurs en Turquie, le ballon circule bien même si le championnat, par rapport à la France, est inférieur.

Avec du recul, est-ce que vous regrettez votre départ de Lyon ?Non. Ça m’a fait du bien. Les dirigeants ne m’ont pas aidé. L’entraîneur aussi, ce qui fait que j’étais seul dans mon coin. Le comportement du président, des dirigeants, de l’entraîneur ne m’ont pas fait plaisir. De toute façon, quand je n’étais pas là, j’étais en vacances. Il y avait toujours des trucs écrits sur moi dans les journaux. « Kader Keita veut partir, etc… » Ils racontaient ce qu’ils voulaient. Les supporters le faisaient également. Quand on prend un joueur, on essaie de le protéger. J’ai subi des agressions à Lyon…

Vous étiez en conflit avec Alain Perrin ?
Bien sûr. J’ai toujours dit que je ne n’aimais pas discuter avec l’entraîneur. Ce n’est pas mon truc. C’est lui qui décide. Moi, je fais mon boulot. Mais si des choses personnelles sortent comme quoi je sors beaucoup… ce n’est pas la peine. Les gens ne savent pas ce que je fais de ma vie. Les dirigeants ont inventé beaucoup de choses. Ça ne m’a plu du tout. Alors je me suis dit … il vaut mieux que je quitte le club.

Vous parlez des dirigeants mais est-ce que les joueurs avaient également un comportement particulier avec vous ?
Ça, je ne sais pas. D’ailleurs, je ne sais pas si je peux conseiller à quelqu’un d’aller là-bas. Si la personne veut aller à Lyon… qu’elle y aille ! Quand tout va bien, ça va. Mais quand ça ne va pas…Prenons l’exemple de Fred. Il a tout fait pour Lyon. Et regardez comment il est parti. Je pense que même si vous faites sept ou huit ans là-bas, à partir du moment où on ne veut plus de vous, vous êtes obligé de partir.

Vous en voulez le plus à qui ? Jean-Michel Aulas ? Alain Perrin ? Claude Puel ? Bernard Lacombe ?
Je mets tout le monde dans le même lot. Quand j’aime quelqu’un, et que quelqu’un me rend service, je lui rends la pareille. Je n’aime pas trop être en conflit avec les gens mais lorsqu’ils me cherchent…

La rédaction - Luis Attaque