Kombouaré fait comme si

Antoine Kombouaré - -
Sa carapace se fissurera-t-elle un jour ? Antoine Kombouaré, à nouveau seul ce samedi face à une trentaine de journalistes dans la salle de conférences du Parc des Princes, a encore renvoyé les interrogations sur son avenir. Visage fermé, mâchoires serrées, gestuelle plus affirmée que d’ordinaire, l’entraineur du Paris Saint-Germain a refusé de commenter sa situation personnelle, que d’autres jugeraient insupportable. Une tactique déjà employée à Salzbourg mercredi, avant la troisième défaite consécutive de son équipe (0-2). Comme en Autriche, il a été tout proche de se lever de sa chaise, de quitter le rendez-vous médiatique à la première incartade à sa propre règle.
« Je suis venu comme d’habitude pour parler du match, de l’adversaire, que ce soit bien clair » avait-il tonné en s’asseyant. Une question sur Javier Pastore l’a rattrapé de justesse. Le credo d’Antoine Kombouaré depuis le début de la tempête, il y a trois semaines ? « C’est le football » et « ce n’est que du foot ». La pression le touche, évidemment. Mais ne l’effraie jamais. « Même si on n’aime pas ces moments, je trouve que c’est vachement enrichissant, assure-t-il. On grandit en tant qu’homme. Si on est capable d’accepter et de rebondir, on sera de meilleurs footballeurs. J’en suis persuadé. »
« J’attends une révolte »
Leonardo, directement visé par l’impatience du propriétaire qatari, lui laissera-t-il le temps de redresser la situation ? « AK » semble destiné à quitter ce Paris Saint-Germain à l’ambition devenue débordante, insoutenable, à la hauteur de ses moyens désormais insondables. Il ne rêve pourtant que de continuer, qu’importent les herses dressées devant lui par les tenants de la politique interne. « Si on traverse bien cette période, je suis sûr qu’on sera plus fort, clame-t-il. Si on a la capacité de repartir de l’avant, ce sera de l’histoire ancienne. » Comment y parvenir ce dimanche contre Auxerre, modeste 16e de L1 ? « J’attends une réaction de mes joueurs, une révolte, tout simplement » répond Antoine Kombouaré. De l’art de vivre au jour le jour.