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Kombouaré : « Je n’ai pas besoin de pleureuses »

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EXCLU RMC SPORT - Après la décision de la FFF d’autoriser la montée de Lens en Ligue 1, Antoine Kombouaré était l’invité de l’Intégrale Sport sur RMC ce lundi. L’entraineur du club nordiste s’est dit soulagé et pense désormais recrutement.

Antoine, quel est votre premier sentiment après la décision de la FFF ?

Une grande joie, une grande fierté de voir notre club faire partie de l’élite. On a travaillé très fort la saison dernière pour arriver à ce résultat. Ça a mis du temps, je le conçois. Mais je suis très heureux pour les supporters.

Ça a dû être encore plus dur à vivre sur le terrain...

C’est très dur, c’est même incompréhensible. Je l’ai exprimé à ma façon. Je n’ai pas accepté la décision de la DNCG et qu’on se retrouve sanctionné, parce que sur le terrain, on avait le sentiment de bien faire notre travail. On attendait simplement la juste récompense du travail fourni la saison dernière.

Avez-vous eu le président Gervais Martel au téléphone ?

Je l’ai tous les jours au téléphone, plusieurs fois par jour, pour parler des décisions qui sont prises mais aussi parce qu’on travaille au recrutement. Ça a été beaucoup retardé parce que les décisions ont toujours été contre nous. Mais aujourd’hui, j’espère qu’on va pouvoir concrétiser le travail fourni depuis le début de la saison.

Le mercato peut donc commencer...

On a commencé depuis vendredi et depuis la réponse du conciliateur du CNOSF. On a entamé des contacts, qui se sont poursuivis tout le week-end. On espère qu’ils vont aboutir très vite parce que le temps joue contre nous. Il faut cinq joueurs au moins pour apporter du sang neuf à cette équipe qui a beaucoup souffert pendant la préparation, redonner un moral d’acier et repartir au combat. L’objectif que j’ai aujourd’hui c’est de monter très vite la meilleure équipe possible, qui va montrer le meilleur visage pour le premier match de championnat face à Nantes. C’est l’objectif que j’ai dès que je vais prendre mon poste demain matin.

Cette montée est soumise à des conditions de masse salariale et de recrutement contrôlé : craignez-vous ces règles ?

On aurait forcément préféré une autre décision. On accepte ces contraintes, on n’a pas le choix. Mais par contre, on ne s’avoue surtout pas vaincus. Je suis un homme de défi. Je ne le cache pas, ça va être compliqué. Je veux aller de l’avant, je veux des joueurs positifs. Je sens qu’on en a les moyens, on n’est pas le seul club en difficulté aujourd’hui, à part le PSG et Monaco: on peut recruter malin. J’ai une grande confiance dans le staff, les joueurs et ceux qui vont nous rejoindre pour accomplir une grande saison.

Quel message voulez-vous adresser aux supporters lensois ?

On a tous vécu des moments difficiles. Chacun à sa façon, on a combattu pour voir le club en Ligue 1. Maintenant, il faut se faire confiance, rester soudés et travailler. On a besoin du soutien le plus total pour que nous sur le terrain, on puisse montrer le meilleur visage et avoir, ensemble, de belles victoires cette saison.

Ne craignez-vous pas d'être un peu en froid avec votre groupe à la reprise ?

Je ne me pose pas ce genre de question. J’ai eu les joueurs tout au long de la préparation pour les soutenir et leur faire passer le message, pour qu’ils comprennent mon action (ne pas entrainer le groupe tant que le club n’était pas assuré d’être en L1 ndlr). Je me suis mis en danger si on veut. C’était surtout taper du poing sur la table pour dire ‘je ne suis pas content parce qu’on a travaillé toute la saison pour être en Ligue 1’. Les joueurs avaient pour consigne de venir à l’entrainement tous les jours pour travailler et de me laisser agir. C’était mon rôle de leader. Mardi, je vais retrouver mon groupe avec la ferme intention d’être avec eux et de faire une très belle saison.

Que direz-vous à vos joueurs demain (mardi) ?

On va beaucoup parler. Les joueurs auront besoin de s’exprimer et j’aurai envie d’entendre ce qu’ils ont vécu pour faire sortir ce qu’il y a en eux. Une fois qu’on aura parlé de tout ce qu’on a vécu et soldé tout ça, ce qui va m’intéresser, c’est le présent et le futur : construire la meilleure équipe et avoir des joueurs motivés à l’entrainement parce que la tâche est compliquée. On est parmi l’élite et il faut mesurer la chance qu’on a. Il ne faut pas se plaindre : je n’ai pas besoin de pleureuses. On doit venir avec un état d’esprit conquérant.

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La rédaction